Equateur – En route pour le Parc National du Cotopaxi part.1 – J156 et J157

J156 – Vendredi 11 juin – Quito à Rumipamba 34 km (D+ 847m)


Il y en a du bazar dans cet appartement! C’est fou ! Comment est ce que cela peut tenir dans nos sacoches?? En plus des achats pour le vélo et de la nourriture pour 3 jours, il n’y a pas à dire, on est chargé aujourd’hui en partant d’ici à 9h10.
Quelques kilomètres dans le vieux Quito, le centre historique par la plaza Grande du mémorial Mariscal Sucre puis nous découvrons les différents quartiers du Sud, sous les nuages gris. Nous zigzaguons pendant 3km dans les rues et ruelles en descente de la ville, cela fait du bien pour se remettre en jambe après 5 jours sans vélo ! Par contre, nous ne sommes pas seuls.


Et enfin (ce n’était pas vraiment un souhait de notre part de démarrer et rouler dessus!!) la Autopista Ruminahui en direction du Sud…. sans shoulders, avec des voitures, des bus, et du dénivelé !!! La mauvaise surprise de ce matin. Pas de plaisir à pédaler parmi cette pollution que l’on sent énormément. Est-ce le fait du brouillard qui contient les émanations?? Mais on continue les 13km suivants, avec 2 belles côtes, parfois des travaux sur le côté droit, sur cette autoroute. En y sortant, on récupère les ruelles et les pavés ! On déambule parmi San Rafael et La Colina, des quartiers sympathiques où l’on se sent bien, que l’on aime découvrir ainsi. Jusqu’à Los Chillos, à 20km de notre départ où un petit restaurant nous appelle, ainsi qu’une glace pour 3 d’entre nous!!!


Nous quitterons l’urbanisation de la banlieue de Quito juste après, en empruntant la Route des Volcans qui longe le Rio Santa Clara puis le Rio Pita. Les pavés arrivent et les secousses avec! Les champs, les monts, les bovins, les couleurs vertes nous accompagnent aussi pendant 12 km…. de côtes uniquement! Quelques voitures nous dépassent ainsi que des bus. La végétation est prédominante tout autour de nous comme les pentes!! Mazette! Encore!!!


Alors quand on voit sur le bord de la route, un stand d’empenadas au queso, on se rue dessus et on en reprend même! Ils sont frits devant nous, encore tièdes quand nous les dévorons…. Chacun choisit également ou une sucette, ou une guimauve au chocolat…. histoire de reprendre de l’énergie bien sûr !


Un bivouac est possible au pied d’une paroi rocheuse. Le tonnerre gronde une première fois, il faut le trouver avant l’orage. Mais le parking trop humide, et la visibilité depuis la route et les maisons voisines, ne nous vont pas. Alors on poursuit sur nos pavés jusqu’au village de Rumipamba, avec 2 autres coups de tonnerres. Quelques maisons, des restaurants, une tienda et un Centre Touristique. Sylvain s’arrête un peu plus haut et se retourne…. On est d’accord pour y demander le droit de planter la tente sur l’herbe tout autour! Des chiens nous accueillent et le gardien aussi! Le temps de monter la tente, la pluie s’invite et un chien en particulier!


Ce soir, nous mangeons à 3069 m d’altitude, sous la tente à l’abri de la pluie et du froid. Et on s’endort tranquillement avec les aboiements de « notre » compagnon du soir qui dormira près de nos vélos toute la nuit!



J157 – Samedi 12 juin – Rumipamba à la cascade avant le Parc 16 km (D+ 643m)


8h15 et déjà sur les pavés! On le sait, on a une route cahoteuse qui nous attend en direction du Parc National du Cotopaxi. On a bien mangé ce matin en compagnie du soleil et du chien allongé à côté de nous. On est prêts à longer le Rio Pita (que nous ne verrons jamais!) et les nombreuses cascades… idem pas vues! Sur 6 km, nous pédalons et nous poussons beaucoup. A nouveau, les pentes et les pavés, les cailloux et trous laissés par ceux qui manquent, ne nous permettent pas de rouler. Nous sommes trop lourds. C’est juste trop difficile pour nous. Alors on pousse et on se fait doubler par une trentaine de voitures, 4×4 ou pick-up. Aujourd’hui samedi, c’est foule dans la montagne. Et en plus, ils vont vite pour ne pas caler dans la côte! On a intérêt à bien tendre l’oreille! On arrive à croiser plusieurs fois 4 cavaliers, jusqu’à la Virgen de la Piedra, lieu de pèlerinage (ils feront d’ailleurs le signe de la Croix lors de leur passage devant).


On est dans la végétation, seuls sans maison, parmi des parcelles cultivées ou d’élevage de bovins. Toujours autant de végétation autour de nous…mais sans pouvoir bivouaquer. Et au bout de 3h, il nous reste encore 9 km de chaussée. A ce rythme, nous n’arriverons pas cet après-midi à l’entrée du Parc. Alors une pause s’impose sur le bord du sentier. Le soleil cogne à cette altitude.


On repart mais cette fois, revigorés et donc on pédale! Ça fait du bien de rouler et d’avancer surtout. Et au 1et virage après notre pause, à 100m…. le Cotopaxi qui dévoile son cône enneigé! Un superbe tableau. L’arrêt aurait dû se faire ici! Je ne sais pas si c’est cette vue ou les bananes séchées qui nous motivent (ou la pente plus douce??) mais nous roulons! Ah le moral revient, avec les sourires.
On se trouve sur le plateau des 4 volcans. Magnifique évidemment! Et on continue notre avancée avec le Sincholahua (4887m), le Rumiñahui (4757m), le Pasochoa (4200m) et le Cotopaxi (5897m). Il est le volcan actif le plus haut du monde. Il représente un cône parfait dont le cratère principal mesure entre 550 et 800m de diamètre. L’éruption la plus importante date de 1877.
21 ans après, Sylvain revient dans ce parc, comme des retrouvailles, mais qu’à son pied cette fois. Il ne foulera pas son sommet pour une seconde fois.

Jusqu’à un restaurant (touristique) où à 13h nous mangeons. Il ne nous reste que 5km avant l’entrée du Parc. On pense que l’on peut y arriver avant la fermeture à 16h30 pour bivouaquer juste à côté. Notre hôte du déjeuner nous confie que l’heure de fermeture est à 14h…. aïe, ça coince avec notre rythme, si c’est vraiment cette heure-là! On se restaure d’abord, on réfléchira ensuite.

On monte encore en altitude, la gorge s’assèche, la respiration est parfois haletante. Petite pause sur le bord de la route où Emma et Sylvain reçoivent un paquet de gâteaux d’un automobiliste garé près d’une partie herbeuse. 2km nous séparent de notre objectif du jour, remis en cause immédiatement! Et si on bivouaquait ici. Il est presque 14h… Sylvain vadrouille et revient avec 3 mauvaises nouvelles sur un potentiel site:
– on ne voit pas le Cotopaxi de là-bas
– il y a un chemin très étroit où les vélos ne passeront pas avec les sacoches (donc il faudra toutes les enlever et soulever les vélos, puis les remettre pour finir le sentier jusqu’au bivouac)
– c’est très bruyant…. Non pas à cause des animaux (comme pensent les enfants) mais à cause de la sublime cascade.
Au final, on y va quand même! On est à l’abri des regards de la route, et l’endroit est bucolique. La deuxième mauvaise nouvelle (citée plus haut) a bien eu lieu et nous a pris un peu de temps. Mais les enfants sont ravis de ce terrain de jeux pour cabane, en chaussant leurs tongs et mettant les pieds et mains dans l’eau 🥶🥶🥶.


La tente d’abord montée près du ruisseau venant de la cascade, trop humide, sera déplacée un poil plus haut juste avant la pluie. C’est terminé pour les jeux à l’extérieur et retour dans la tente où un temps d’école puis de Uno sera partagé. Le tonnerre et des éclairs arrivent par la vallée au Nord. Sylvain en profite pour dégainer son appareil photo devant la magie de l’orage qui se trouve sur la montagne en face. La pluie a cessé mais l’orage gronde au-dessus de nous.

C’est le moment de préparer la soupe pour bien se réchauffer ce soir, car nous sommes à 3617m d’altitude. Sylvain réussira quelques clichés de Dame Nature avant de rentrer sous la tente à 18h. Extinction des feux 1h plus tard avec le doux bruit de l’eau qui tombe…




8 commentaires sur “Equateur – En route pour le Parc National du Cotopaxi part.1 – J156 et J157

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  1. ouh la la ! quels sentiers caillouteux, pavés et qui montent raide ! Pas facile tout cela avec le poids des vélos ! le bivouac fasse à la nature valait le coup ! Superbe photo de l’éclair !

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  2. Coucou , le parcours ne semble pas aller vers une amélioration du terrain, ça grippe, ça grippe ,des cailloux ,de la terre pas facile de pédaler dans ces conditions avec le poids des vélos.
    Superbes paysages , la photo de l’éclair bravo au photographe c’est bien parlant !!
    Allez, bonne route, bon bivouac, belles rencontres ,voilà ce que je vous souhaite pour les jours à venir (enfin qui seront déjà venus quand vous me lirez) .
    Prenez soin de vous 4 , bisous bisous

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    1. Coucou Annick,
      Et oui, pas d’amélioration du terrain ni de la météo…mais nous sommes bien tranquilles lors de nos bivouacs, ou en bonnes compagnies (voir ensuite…).
      Merci pour la photo! Il a enragé car souvent il y a eu plusieurs éclairs à la fois, mais sans pouvoir prendre la photo…
      Merci à toi d’être derrière nous!
      Plein de bisous

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  3. C’est toujours une joie de vous lire, d’admirer les photos. celle du Cotopaxi et les enfants de dos est particulièrement réussie. Il s’en dégage une sorte de magie communicative. Nous sommes avec vous, avec eux, frustrés mais enchantés. Ils comprendront un jour l’énorme cadeau que vous leur faites. Surtout que vous le payez cher en sueur et fatigue, avec ces pistes pavées, ou pas, ces rudes montées vers les cols, les panoramas, la joie de l’effort et de la découverte. Bonne continuation en Équateur. Bises du tonton.

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    1. Merci beaucoup Patrick! C’est également un plaisir de te lire à chaque fois et de te savoir avec nous!
      Les enfants ne comprendront peut-être que plus tard la chance de ce voyage, mais nous voyons déjà des changements en eux, sur leur vision du monde, leur appréhension des autres, l’apprentissage d’une langue étrangère, leur volonté de changement sur les déchets et la pollution….et leur adaptation dans ce monde, si différent chaque jour. Ils sont conscients aussi que l’on n’a rien sans rien: si beau paysage il y a, ou beau bivouac, il y a eu des efforts au préalable pour l’atteindre, et ils apprécient d’autant plus, car ils ont marché, ils ont « souffert » pour en arriver là, avec la fierté au passage. Comme tu dis: « La joie de l’effort », que nous avons chaque jour!! Ils en sont bien conscients à vélo!!!
      A bientôt Tonton pour de nouvelles aventures…

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