Equateur- Sur la route de Baños – J165 à J167

J165 – Dimanche 20 juin – Riobamba à Baños 57km (D+ 565m)


La décision fut prise à 6h30 en se réveillant (mais pas encore levés du canapé bien chaud où nous dormions!!!). Nous n’engagerons pas de randonnée pour aujourd’hui, le temps n’est pas propice et ce ne serait pas sérieux d’aller en bus jusqu’à l’entrée du Parc du Chimborazo à 4200m pour ne faire que quelques mètres sous le brouillard et la neige histoire de dire que l’on a atteint une altitude plus élevée… Quand nous faisions de la montagne dans les Pyrénées ou dans les Alpes, nous écoutions attentivement les phénomènes météorologiques et jamais nous ne nous sommes aventurés sur des randonnées dans de telles conditions. Alors dans les Andes? Donc on renonce, déçus forcément. Nous étions venus d’Ambato sur Riobamba en 2 jours de vélo, juste pour ces pentes (et 2 jours de Panaméricaine, on s’en serait vraiment passé). Alors on est doublement déçus. Comme on en parlait avec Eric, tout événement arrive, et pas par hasard… Alors on prend la route après notre rangement quotidien sur nos vélos, quelques essais des sièges avant par les 2 enfants de Sarah, quelques photos en extérieur…


Nous faisons la traversée de Riobamba qui nous permet de profiter de la vue de parcs et d’églises nombreuses en bois et peinture blanche. Les pavés sont là pour un petit massage de toutes les parties de nos vélos et de nos corps. Napoléon, un équatorien, viendra lors d’un feu tricolore nous inviter dans sa Finca à Penipe à 22km d’ici, sur notre route. C’est très gentil mais nous pensions aller un peu plus loin, si possible aujourd’hui. Nous visons la ville de Baños. Nous verrons en fonction du dénivelé et de la météo.
On quitte la ville, enfin! On retrouve les collines, les montagnes aux sommets ennuagés, les rivières qui nous suivent et non, nous ne les remontons pas aujourd’hui (c’est bon signe pour la descente), les champs cultivés sur des parois très verticales et les sourires des équatoriens sur le bord de la route ou dans les voitures. Quel plaisir! Ça y est, on est à notre place. C’est sublime et donc nous nous arrêtons souvent pour les photos. Quelques rayons de soleil nous accompagnent. Les parois nous entourent et nous enivrent par leur verticalité. Réchauffement du moral en un instant. Et oui, voilà la raison pour laquelle nous devions bien aller à Riobamba: pour découvrir cette portion de route magnifique! C’est évident! Aucun regret alors. 🤩


Le village de Penipe est atteint avant midi et devinez qui nous retrouvons là-bas??? Napoléon et son fils. Excellent. Nous déclinons leur offre de rester l’après-midi et de dormir chez eux. Ils sont bien gentils. On se sent bien et nous avons envie de pédaler sous ses conditions!
Alors, on quitte les bancs devant le poste de police du village où nous avons déjeuné (et Raphaël a bien repris des forces, ça y est!!) pour encore quelques kilomètres.

Quelques kilomètres goudronnés plus loin, la route ensuite se sépare et nous devons faire un choix:
– Soit prendre la route principale en goudron (yes!!) mais sur 51km avec 900m de dénivelé positif
– Soit emprunter l’ancienne route, qui est en terre et sable maintenant (et il a beaucoup plu ces derniers jours, voir semaines??) mais sur 31km seulement avec 400m de dénivelé positif…
Alors??? Encore une devinette pour vous!!! Quelle route prenons-nous???
La seconde option nous parle plus et nous avons eu raison! Seuls sur ces terres rouges, noires, sur ce chemin peu large, coupé régulièrement par des ruisseaux venant de la montagne dû aux dernières précipitations, sur ces bords effondrés, ces ponts aussi peu rassurants mais sur ces vues magnifiques des parois vertigineuses, des collines de chaque coté. La météo se gâte avec le retour de la pluie mais peu importe. On est bien là !! On savoure même cette route. Une cascade sur notre droite, un ancien pont sur la gauche… des parois et des parcelles cultivées qui amènent un panel de couleur même. On hésite à camper ici mais ne trouvons pas de lieu en sécurité éloigné des blocs de roches qui pourraient se détacher!!!

Donc on arrive sur Baños et sommes à la recherche d’un hôtel sous la pluie. Chose faite en centre ville, nous en profitons pour goûter et se réchauffer avec la douche chaude! La soirée se fera devant un dessin animé ou en musique selon les goûts…. Tranquilles, tous les 4, nous dînons dans notre chambre et éteignons un peu tard les lumières… pas celles de la ville à l’extérieur…



J166 et J167 Lundi 21 juin et Mardi 22 juin – Journées Off


Ce n’est pas l’été chez nous… Il a plu toute la nuit, et c’est encore le cas quand, à notre heure habituelle, nous fermons nos sacoches pour les descendre et les accrocher sur nos vélos afin de partir pour Puyo et l’entrée de l’Amazonie. Seulement Sylvain remonte AVEC les sacoches…. La route entre Baños et Puyo est fermée! Des éboulements ont eu lieu dû au mauvais temps, et la route est coupée à plusieurs endroits. C’est encore instable. Nous sommes donc dans l’impossibilité d’avancer.

Adaptation du coup devant les événements: nous restons ici une journée de plus. De toute façon, nous n’avons pas le choix. Et puis, on ne veut pas faire demi-tour et se retrouver sur la Panaméricaine. Alors sous la pluie, nous passerons la journée à visiter la Basilique, le Parc Central et les rues… Les sentiers vers la statue de la Virgen pour avoir une vue en hauteur sur la ville, ne sont pas recommandés non plus. Il faut en profiter pour nous reposer, nous dit-on à l’office de tourisme. Mouais…. C’est mal nous connaître… 😂Alors promenade dans les rues avant un retour à l’hôtel. Un petit peu d’école bien sûr, de promenade à nouveau dans les rues mais sans la pluie, pour partir à la chasse aux légumes et crudités pour le repas du soir.


Demain la météo s’améliore, mais voulant être sûrs que la route soit dégagée, nous pensons rester un jour de plus et faire une activité en famille: le Canopy Tour. 2000m de tyrolienne dans la nature sur 6 zip lines. De quoi s’amuser !


Alors le lendemain dès l’ouverture d’une agence vue la veille, la famille est prête et devant! Le mini-bus collectif l’est aussi. Une famille canadienne est à l’intérieur. Nous ferons l’activité sous le soleil avec eux, après 15min de conduite avec les nombreux virages et cascades tout autour. Nos deux guides Luis et Agolfo nous équipent en baudrier, casque et gants en cuir. On paye ainsi!

Puis c’est la petite marche pour la première tyrolienne de 150m, où l’on est assis! La famille canadienne y va en premier, ce sera nous ensuite. Je passe la première mais j’avoue que le lâcher parmi la canopée me fait un petit coup au cœur et je crie. Emma et Raphaël passe ensuite, Sylvain en dernier, et je me demande comment vont réagir les enfants???? On entend Emma crier…. de plaisir! Ouf!! Soulagée. C’est parti pour la deuxième de 300m, assis ou en batman (c’est à dire la tête à l’envers….et forcément, ça s’essaye!😁😁). Les tyroliennes sont dans la nature, parmi les arbres et l’on peut même toucher les branches autour de nous.

La troisième (et les suivantes) passe au dessus de la rivière, 250m de long en superman, c’est à dire allongé. Les enfants ont adoré, leurs cris font plaisir à entendre et sont communicatifs! La quatrième de 350m peut aussi se faire allongés et c’est ce que nous faisons! La cinquième de 450m se fait à deux. Alors on envoie les enfants d’abord l’un à côté de l’autre, on les entend rire tous les deux! Extra. Nous les suivrons Sylvain et moi et passerons par-dessus une cascade. La dernière de 550m se fait assise celle-ci en individuel. Sauf que la fin…. On a pu faire un remake de Cliffhanger. Non, pas d’inquiétude, les enfants ne sont pas tombés dans la rivière! Non, nous n’avons pas eu besoin de partir sur le fil de métal pour les récupérer. Pas nous, mais le guide Luis! Faute de poids conséquent, chacun de nous (les enfants envoyés par deux) s’est arrêté sur la tyrolienne à 4m de l’arrivée, mais dans le vide. Je vois déjà les yeux écarquillés des grands-parents. Et oui, Emma et Raphaël se sont arrêtés, accrochés au fil, les jambes dans le vide en train de battre des jambes pour essayer d’avancer mais en riant… Et Luis, qui s’accroche au fil, part à leur rencontre, s’accroche à eux et les ramène! Pareil avec moi! Sylvain coincé aussi à quelques mètres de l’arrivée, se ramènera tout seul, tel Stallone.

Voici la fin de notre matinée, ramenés en centre ville, près d’un petit comedor en plus, histoire de bien manger. L’après-midi (et la soirée) sera pris pour se reposer dans la chambre ou sur la terrasse, écrire, prendre des photos, faire école, faire la sieste (et ce n’est pas ceux que l’on croit!!)…. jusqu’à la pizza du soir! Une journée sous le soleil et le ciel bleu, ensemble avec des émotions fortes et des douceurs…. Le paradis!

10 commentaires sur “Equateur- Sur la route de Baños – J165 à J167

Ajouter un commentaire

  1. Hello les grands voyageurs !!
    Bon la météo pertube un peu vos projets mais votre sagesse vous honore. Vous n’avez pas perdu votre temps puisque les tyroliennes vous ont permis de belles sensations et des grands éclats de rire pour Emma et Raphaël , ça fait chaud au coeur de voir ces belles photos .
    Bien sauvage cette route comme vous les aimez , dommage pour les éboulements .
    En bretagne pas cette situation mais pluie et encore pluie on se croit en Equateur 😄, mais sans les magnifiques paysages !!bon je rêve
    un peu . Merci de nous faire partager votre périple , toujours un grand plaisir de vous suivre.
    Je vous fais des gros bisous à tous les 4

    J’aime

    1. Coucou Annick, Finalement, on a adoré être coincé sur Banos. Il y a pire tu me diras! Les tyroliennes ont été un très boon souvenir pour nous 4. Les enfants ont adoré, un vrai moment de bonheur pour eux!
      Les routes que nous empruntons nous plaisent beaucoup et préférons de loin celles qui sont un peu sauvages!!! Elles nous ressemblent plus!!! Bon courage pour ce temps pluvieux! Des bisous de nous 4 pour te réchauffer!

      J’aime

  2. Vive les tyroliennes et toutes les sensations qui s’y dégagent, une pause bénéfique pour vous (dommage j’aurais aimé partagé ces instants avec Emma et Raphaël), des moments merveilleux pour vous que nous apprécions à la lecture.
    bizz

    J’aime

    1. Coucou Mounette!
      Promis, on te garde une place lors de notre retour pour un saut à l’élastique avec nous!! Tu seras la première à sauter… 😉
      Nous aurons de beaux moments ensembles quand nous rentrerons, avec plaisir. Nous t’embrassons bien fort tous les 4

      J’aime

  3. comme d’habitude, vous avez su rebondir ! et ces tyroliennes en famille , ça a dû être top !
    j’espère que la route va être dégagée, sécurisée !

    J’aime

    1. Adaptation! Le maitre mot devant de tels événements indépendants de notre volonté. On a passé un très bon moment ensemble, avec des petits frissons et de belles découvertes! Tout a été dégagé et le ciel est redevenu bleu, même! A bientôt

      J’aime

  4. Bonjour les neveux. La prudence vous anime et je m’en réjouis. Braver la météo est réservé aux inconscients. Votre sagesse vous fait découvrir et apprécier d’autres richesses. C’est quand même dommage pour vous d’avoir dû renoncer au Parc du Chimborazo mais, encore une fois, la pesée du pour et du contre a penché du côté du renoncement. Aujourd’hui, jour d’anniversaire d’Alain. Demain, nous réunissons nos deux familles (celle de Michèle et la mienne). Nous aurons une pensée collective pour vous quatre sous la pluie peut-être. Ici, sud de la France, pluie aussi prévue demain. Bouh ! Boue. Breuk !

    J’aime

    1. Merci Patrick pour ton message qui nous fait toujours autant plaisir. Et oui, renoncer n’est pas forcément facile mais nous savons que nous avons déjà de la chance de pouvoir faire ce voyage et d’en apprécier chaque minute. Il faut accepter les choses que nous ne contrôlons pas. Et aller de l’avant!
      Gros bisous à toute la famille, de Michele et la tienne!!

      J’aime

Laisser un commentaire

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑