J795 – Mercredi 29 juin – Rio Grande à Bivouac près de la rivière gelée en glace – 62km
Et dire que ce matin, on était au chaud sous des draps et couette et que là, il fait bien -4 ou -5 avec mes doigts qui gèlent d’être hors de mon duvet. Ce que je ne ferais pas pour relater les derniers jours de notre aventure (on estime à 5 jours notre approche sur Ushuaia)! Mais comme l’a dit Patrick : « Ce que tu écris s’appelle un témoignage. Le témoignage des choses exceptionnelles vécues par vous quatre. Les choses de la vie ne sont pleinement vécues que si elles sont écrites » et c’est exactement cela. Alors voici notre journée…
Mais avant toute chose, nous avons décidé de partir aujourd’hui, de ne pas rester davantage sur Rio Grande pour nous reposer, car nous avons une fenêtre de tir niveau météo: pas ou peu de vent pendant 5 jours, pas de pluie, pas de neige (il en est tombé pendant une semaine provoquant une avalanche qui a coupé la route d’accès à Ushuaia, aujourd’hui dégagée !
Petit réveil tranquille vers 8h par notre lever tôt qui a du mal à le faire dans la chambre à côté, celle des enfants. Les loulous ont discuté très tard hier, et forcément ce matin il n’y a plus personne! On commence le petit-déjeuner tout en rangeant notre appartement. La dernière fois que nous le faisons avant une traversée de plusieurs jours. Chacun sait ce qu’il a à faire, même les enfants qui savent que c’est le bon moment pour jouer, chanter ou rigoler sans s’habiller ou se brosser les dents. Tout est vide dans chaque recoin et hop, un peu avant 10h, on est déjà dans les rues de Rio Grande, sur son bitume gelé et glissant.
Le soleil n’est pas levé, ce qui donne une ambiance particulière dans la ville dans les tons gris. Le sol est gelé mais le passage des véhicules le réchauffe et il devient boueux avec la neige et la glace fondues. On traverse ainsi les intersections jusqu’à sortir de la ville. Je pédale mais déjà le Panzer s’éloigne très vite de notre vélo. Comme la dernière fois, est-ce moi qui suis trop fatiguée du voyage pour ne plus pouvoir avancer sur du plat? Ah bah non, c’est juste la roue avant qui est crevée! Sylvain se doutait qu’il y avait un problème et s’est arrêté sur le bas côté. La tuile! Le pneu est trop usé intérieurement, frotte et abîme la chambre à air. Changement direct par le mécano afin de ne pas perdre trop de temps. Il fait froid même sans vent, n’abuse pas de réparer sans gants. Une fois le pneu remis, ça avance dur! Rien à voir, le tandem de choc se suit, passe devant les dernières habitations et quitte la civilisation pour la pampa. Cette pampa désertique, dans les teintes jaunes, avec ces buissons, ses herbes, ses clôtures, ses petites lagunes, ses collines… On y est de nouveau, et avec nostalgie. Nous avons le temps d’y réfléchir à ce voyage, à ces 2 ans et 2 mois d’aventure et de pédalage. Nous passons le Rio Grande, ce fleuve se jetant sur l’océan Atlantique que nous apercevons avec le soleil juste au-dessus. Il transporte des monceaux de glace dans son courant, en récupère sur les bords de rive qui sont enneigées et glacées. L’arrêt est évident devant tant de poésie naturelle. On peut même entendre le son cristallin qu’il fait.
Nous entamons la première pente pour passer la première colline près du Cerro Aguila et s’élever au-dessus de ce panorama qui s’éveille lorsque des guanacos pointent leurs oreilles au-dessus d’un talus. On les adore avec leur bouille, on a l’impression qu’ils rigolent toujours. On pédale parmi eux qui nous passent devant, parmi les rapaces et ces cara cara, parmi les chevaux d’une belle carrure (petite pensée à Maud à cette occasion), parmi les camions qui nous projettent les effluves de l’humidité de la route avec leur roue, leur passage et leur vitesse (une petite claque à chaque fois)… avec une belle vue sur l’océan, sur le Lago Cabo Peñas ou la Laguna San Luis, sur les prés. Sans trop s’en rendre compte, on grignote de la distance sur notre objectif du jour: un bivouac à 71km. Le soleil ne nous réchauffe que le corps. Les doigts et encore les pieds sont trop froids. Ce matin, sachant qu’il n’y avait pas de vent, on ne s’est pas méfié du froid ambiant. Donc pas de 2ème couche de gants, pas de poches poubelles aux pieds… et c’est autant d’arrêt pour les remettre sur le bord de la route ou après le poste de contrôle de la police qui ne nous demande pas nos passeports! Cool, on garde notre motivation sur la route, l’œil sur l’océan qui se rapproche de nous.
La pause déjeuner se fera sur la plage. Alors, pas de maillot de bain de sortie, pas de tee-shirt manches courtes, on n’enlève pas les chaussures pour tremper les pieds dans la mer. Mais on s’éclate! Les vélos posés sur le sentier, nous marchons sur les cailloux et les coquillages, admirons le soleil se refléter sur la surface de l’eau. Les enfants et Sylvain se rapprochent des vagues et osent toucher l’eau fraîche. Les oiseaux s’envolent à leur passage. Pas de bagarre sur cette plage pour poser sa serviette! On pique-nique en doudoune et coupe vent assis sur les coquillages, qu’on récupère au passage! Plus que 5 jours de vélo, on ne les sentira même pas dans les sacoches. Et puis, c’est obligé un petit souvenir de cette Terre de Feu, de cette plage aux reflets argentés. La réalité nous frappe au visage, avec le froid. Pas moyen de rester plus de 20min sans les gants pour tartiner nos pains. Le vent se lève, un léger et en notre faveur, mais il nous refroidit. On remballe les sacoches et les coquillages, et on remonte sur l’asphalte.
La route 3 suit le rivage sur 18km, ce qui nous laisse le temps d’apprécier le paysage, les collines, les montagnes enneigées qui pointent au-dessus des collines, tout en profitant de la planitude routière. Il nous reste 22km avant le point bivouac mais il est déjà presque 15h. Mathématiquement, au vu de notre vitesse, nous pouvons l’atteindre, sauf que le soleil se couche très tôt ici. D’ailleurs s’est-il réellement levé? Derrière nous, toute la journée il n’a fait qu’un tout petit arc de cercle, pas bien haut. Alors, sa descente est rapide en fin d’après-midi. Ce qui est risqué pour nous. Nous mettons la corde pour activer notre vitesse de croisière, pour être ensemble et pour m’obliger à aller plus vite, pour m’aider aussi en fait! Il n’y a pas de miracle, le Panzer est notre locomotive! C’est parti pour pédaler de concert et découvrir enfin les arbres! Les premiers font peur, comme brûlés, comme mort, tout gris avec de la mousse pour certains, avec leur branches biscornues, tels des bras. Mais que cela fait longtemps que nous n’en avons pas vu. Des milliers de kilomètres, on ne se souvient même pas de la dernière fois en Argentine. Alors, ceux-là nous impressionnent d’avoir résisté au climat de la terre de feu. Dans ces forêts que nous explorons, les moutons ou les guanacos s’y cachent. On ne voit que leur mouvement de retrait ou entendons leur avertissement. Nous ne sommes pas seuls…
Le soleil décline encore un peu plus et les températures également, mais pas assez les kilomètres. Il va falloir se rabattre sur un autre site pour bivouaquer. Il est 16h20, 11km restent à parcourir. C’est trop loin pour arriver avant la nuit, avant le froid intense sans aucune protection pour les enfants pendant que l’on monterait la tente dans le noir. On ne peut pas, c’est tout. Petite recherche au moment où l’on se rend compte de ce changement de programme pour notre sécurité. On trouve auprès d’une rivière en contre bas de la route, à quelques centaines de mètres, un espace possible, sans barrière pour poser le tarp et la tente sur le sol et l’herbe gelés.
Tout s’organise: d’abord la tente est montée à 2 pendant que nos loulous cassent les flaques de glace avec ce qu’ils trouvent. Ensuite, Sylvain s’occupe d’aller chercher du bois avec les enfants, pour « être de vrais aventuriers », en grimpant parfois dans les arbres, et d’allumer un foyer bien chaud. Affaire plus que compliquée avec ce bois humide de la neige mais relevée au bout d’une heure. Les loulous en profitent pour jouer sur le bord du ruisseau totalement gelé, mais les pieds sur la terre ferme. Je m’occupe de l’intérieur de la tente mis en place, des vélos dénudés de leurs sacoches, de l’apéritif sorti pour tout le monde et pris au coin du feu. Il nous éclaire dans cette nuit noire et nous réchauffe les doigts, les chaussettes et les chaussures. Le repas est cuisiné par-dessus et dégusté tout autour en évitant la fumée dans le visage. On profite encore quelques minutes de cette lueur dans la nuit, comme si c’était la dernière fois.
Et l’on rentre au chaud dans notre igloo. Car ce soir, il s’agit bien de cet habitat! Le gel a commencé sa progression, sur le dessus de la tente, puis dans l’abside… pour finir par entrer à l’intérieur même de la seconde toile. Il s’insinue même ici près de notre chaleur corporel et si vite. Cela ne nous était pas arrivé si vite, pas avant que l’on aille au lit. La rapidité de gel en dit long sur les températures actuelles. Une raison de plus pour s’engouffrer dans nos duvets respectifs, de se regarder la fin d’un film, que je regarde plus que je n’écris… les mains sorties mais qui souffrent. Les mouvements ne sont plus coordonnés, les doigts n’obéissent plus au cerveau, les touches effleurer, pas les bonnes. Il est temps de vous quitter donc, avant la catastrophe et avant que mes yeux se ferment une troisième fois pour la nuit.
J796 – Jeudi 30 juin – Bivoauc rivière gelée à Tolhuin – 48km
Ça pique, on le sent depuis l’intérieur du duvet. Le froid pique et l’humidité aussi, qui s’insinue aujourd’hui jusque dans la tente, jusqu’au bas de la toile. Tout est gelé, et cela ne nous était pas arrivé une seule fois. Il y a un début à tout me direz-vous. Et bien c’est fait. Mais pour sortir du duvet, laissez tomber! On n’a pu y arriver qu’au bout de 30min. Cette humidité ne nous quittera pas de la journée. Sylvain, réveillé plus tôt que nous 3 est parti chercher du bois pour allumer le feu de nouveau et pouvoir se réchauffer à la sortie de notre « chez nous ». Mais ce feu fut capricieux comme celui de la veille, tantôt absent, tantôt en sourdine mais bientôt puissant pour chauffer l’eau ou le lait, pour cramer un gant ou 2… mais pour faire revenir la sensation dans nos doigts après tout le rangement et notamment celui de la tente. Elle n’est qu’un amas de glace. La toile est rigide et ne rentre pas facilement dans son fourreau: son volume a doublé. On met un temps fou pour ranger nos affaires, avec les aller-retour vers le feu, le temps d’avoir chaud ou d’émerger de notre nuit en mangeant notre petit déjeuner la tête dans la fumée, les yeux en train de pleurer. Mais à 11h, on y est, sur le bord de notre route 3. On a réussi à sortir de notre bivouac en poussant à 3 ou 4 les vélos dans la pente en boue gelée.
48km au compteur pour aller à la ville. Mais ils n’ont pas été faciles. La route est dégagée, humide, mouillée parmi la forêt. Ces arbres si particuliers avec la mousse couleur gris/vert accrochée aux branches, dans le vent. La neige donne de l’éclat au paysage. Les guanacos nous retrouvent et nous appellent mais pas de moutons aperçus. On avance à un très bon rythme tous les 2. Je dis 2 pour 2 vélos et aussi 2 pédaleurs: les pédaliers des loulous ne fonctionnent toujours pas. Dommage. Cela permet à Raphaël de se poser dans son siège, ou de chanter et d’inventer des chansons, de jouer avec son bâton à tout dégommer devant lui… La circulation ne nous dérange pas, ni le bruit autour. On est seuls sur la route, dans cette nature qui nous entoure. Forêt/ prés/ forêt/ prés se succèdent dans ce labyrinthe pour accéder à la toute fin de la Cordillère juste derrière en second plan, blanche immaculée. Ses sommets nous guident vers le Sud. Et cela nous motive grandement d’où notre avancement. Dommage que nous soyons partis si tard.
Une pause à 12h30 pour la troupe au bord de route, pour grignoter rapidement et ne pas boire: toutes nos bouteilles d’eau sont devenues des glaçons en bouteille. Pas une ne dégèle. Les températures sont trop basses! Les pommes et le yaourt ont gelé egalement! Ce qui change le goût et la texture. Impossible de régler le thermostat de notre frigo! Décidément, on n’y arrive pas. Après avoir fait 1/3 du parcours, on se rend compte que l’on n’arrivera pas si tôt à Tolhuin, que j’appelle Tolkien plusieurs fois. Ah ce seigneur des anneaux a longtemps fait partie de mes lectures. Et ce nom de ville me fait penser à un nom elfique. Notre communauté (de famille et non de l’anneau) s’en va vers cette ville Argentine de terre de feu pour tracer vers la fin de notre quête personnelle.
On s’y remet pendant 1h30 à travers la forêt où les guanacos jouent à cache cache. Où le couillot essaye de suivre le Panzer, histoire de garder notre bon rythme.
Une pancarte nous rassure (comme quoi il nous en faut peu!). C’est une publicité pour la boulangerie La Union, qui est aussi la casa de ciclista de la ville! Officiellement, elle accueille les cyclos, donc nous. Un toit pour ce soir, un espace plus grand et plus sec que notre tente (trempées de glace encore) est envisageable pour cette nuit. Et en plus, il y a une boulangerie! Alors ce n’est pas une boulangerie française, mais on se remémore avec Raphaël les douceurs françaises que l’on rêve de retrouver: la meringue nature collante à l’intérieur, de la boulangerie de l’Isle d’Espagnac, près de chez Chantal (qui nous avait aidés à nous loger entre nos 2 voyages), et la baguette tradition et la brioche de la boulangère de Ferrières (chez ma mère). Ces petits moments de dégustation, on aime les savourer, les apprécier à leur juste valeur, comme le thé avec ma copine ma marsue ou la bière avec elle et ma Flo. Juste un instant de plénitude avec ceux que l’on aime. On en a savoure ici depuis plus de 2 ans, autour d’un feu ou sur un plage, ou en face d’une rivière ou d’un lac …
On pédale quand même en y pensant, même en côte. 10km devant nous pour se hisser un peu plus au dessus de la mer. La neige apparaît bien plus, l’ombre sur la route nous single les doigts et on redouble d’effort pour atteindre le soleil, sur les moustaches se forment de l’eau, les gants sont trempés, l’appareil photo condensent alors qu’il ne pleut pas, ne neige pas et que le ciel est bleu intense. Humidité toujours qui nous transit. L’effort est fait dans cette pente où un motard, un brésilien, nous propose de l’eau! Un grand oui, qui va bien nous dépanner à l’arrêt pique-nique à la suite.
Au soleil, sur le rebord de la route à lisière de la forêt, nous mangeons. Pas de vent, nous nous réchauffons agréablement. On a fini cette pente positive, ne nous reste que 14km.
Seulement il est très tard, alors on plie tout dans la hâte après le carré en chocolat dans la bouche. Chacun sur son tandem, on roule en musique 9km se rapprochant des montagnes.
Nous ne sommes pas sortis de la forêt que je sens que je n’avance plus. Le Panzer s’éloigne encore… Pas d’hésitation, on s’arrête, car on sait: le pneu avant est à plat. Le pneu était foutu, on le savait mais on pensait que la réparation fonctionnerait. Ce qui est le cas, là où Sylvain la répare… mais le pneu a flanché ailleurs. En attendant, il regonfle la chambre à air et on y retourne. 500m rebelote, on sens que c’est raide à l’avant. Cette fois, changement de tactique, le pneu est mis sur le Panzer qui pourra regonfler plus rapidement et nous on file devant. De concert nous commençons à avancer ensemble, puis il ralentit. On continue avec Raphaël pendant qu’Emma et Sylvain s’arrêtent sur le bord de la route. Après quelques tours de roue qu’à 2, nous avons préféré revenir sur nos pas et avancer à 4, à ne pas de séparer. C’est compliqué pour Sylvain de rouler seul et avec un pneu à plat. Alors pour l’alléger, il prend Raphaël et moi Emma!
Nous accédons à la ville et fonçons vers la boulangerie en espérant trouver un magasin de vélos au passage, en vain. Il est 17h, le soleil se couche, la priorité est notre toit du soir. Les réparations attendront. La boulangerie se trouve en centre ville, et à peine avons nous dit bonjour et mis la béquille qu’un employé nous demande de le suivre. C’est la visite de notre lieu de couchage. Quel soulagement d’y être mais déjà nous savons avec Sylvain que nous ne pourrons pas partir demain. On rentre nos vélos dans le hangar de réserve de la boulangerie avec des fours bien chauds, sentant bon. On enlève les sacoches et accédons au sous-sol où des lits nous sont proposés. Un coin pour nous, que nous prenons. Emilio le proprio nous souhaite la bienvenue et nous informe des mauvaises conditions météorologiques pour le samedi et le dimanche au col. On est jeudi, avec un vendredi off pour les réparations et les courses, on serait en plein dans la tempête de neige prévue… Aie. Va y avoir réflexion ce soir.
Les estomacs parlent et nous allons à 3 avec les loulous en face commander notre repas et faire quelques emplettes dans la boulangerie et la supérette du coin. Victorieux d’empenadas et de petits pains au lard et fromage, on se régale sur notre table de fabrication maison! Un second petit tour en face pour des douceurs de chocolats maison pour le dessert.
Toute la famille se prépare pour la nuit, Sylvain en tête, et s’engouffre au chaud dans les duvets qu’il a préparé tout à l’heure. Quelques minutes de dessin pour les loulous couchés dans le lit superposé, et les lumières s’éteignent à 21h30.
La musique, l’écriture entamée, je ne suis pas endormie lorsque Augusto arrive pour réparer le radiateur se trouvant de notre côté de la cave. Il réveille Sylvain en même temps, mais pas Emma qui n’avait toujours pas fermé l’œil. On discute et de fil en aiguille, en réparant, il nous propose son aide pour trouver dans la ville le magasin de vélo où nous trouverons assurément notre pneu… sinon il part sur Ushuaia demain, il pourra nous le chercher là-bas. Et bien, quel hasard et quelle bonne surprise ce Augusto. Sur ce, cette fois est la bonne, même si la réparation n’a pas duré, et qu’il fait à nouveau très froid ici, mais pas de gel! Cool!
L’aventure ne serait pas ce qu’elle est sans changement de programme, sans adaptation. La nature est plus forte que nous encore une fois, nous le testons. Vendredi, le J797, nous ne pouvons partir de Tolhuin comme prévu au préalable musique nous devons trouver et changer notre pneu avant, ainsi que la chambre à air. Il nous est nécessaire également de prévoir 2 jours de nourriture. Donc ce jour là, nous faisons une journée off, dans notre sous-sol, avec de l’école, de la vérification des précisions météorologiques, des promenades dans la boulangerie en face qui est le lieu de rendez-vous de toute la ville, et de l’attente pour savoir si Augusto nous trouve un pneu sur Ushuaia où il se trouve aujourd’hui. Notre bienfaiteur nous en trouve un pile poil, un soulagement pour nous!
Nous sommes fin prêts pour partir et tenter le passage du col Garibaldi en 2 jours. Le temps lui ne l’est pas: de la neige est prévue là-haut sur 22cm… C’est la mort dans l’âme, que nous devons repousser notre assaut final pour Ushuaia et attendre une éventuelle amélioration. Mais, la date de retour de cette ville au bout du monde en avion pour Buenos Aires se rapproche. Sylvain a l’œil rivé sur les sites météo pendant tout le week-end, où ce n’est que perpétuel changement de prévisions. Nous en profitons pour se promener dans la ville, faire davantage d’école, regarder des documentaires, patienter, aller au restaurant et rencontrer une famille formidable: celle d’Augusto. Nous passons notre samedi après-midi chez eux puis le dimanche, ils viennent à leur tour « chez nous ». Les enfants sont très heureux de jouer avec Samuel leur fils de 7 ans, et nous de discuter de la vie, de voyage, de l’avenir avec lui et Claire.
Ce soir, dimanche, J799, nous avons une nouvelle: demain, nous nous lançons pour nos 2 jours vers Ushuaia, avec un arrêt si possible sur le village de Lago Escondido. Le froid sera là, la pluie aussi et quelques flocons de neige, mais la tempête est passée. Ce créneau est moins mauvais que celui de fin de semaine prochaine, alors on y va! Le J800, c’est peut-être notre avant-dernier jour de vélo, nous on y croit!
ouh la la … des nouvelles toutes fraîches , à tous points de vue
si vous avez pu partir ce matin comme prévu , vous devez être en bivouac, peut être à lago escondido (espérons cela plutôt qu’en pleine brousse !) et demain serait votre dernier jour avec votre arrivée à Ushuaïa 🤞🤞🤞 (ce ne sont pas des cuisses de poulet mais des doigts croisés ! 🤣 )
Bonne dernière journée de voyage , après plus de 2 ans 2 mois … Je vous souhaite un temps correct !
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Si le temps le permet et si vous l’avez, faire un tour sur les îlots (sur) peuplés de lions de mer, manchots, cormorans , a priori les bateaux de tourisme circulent dans le canal de Beagle à cette saison
Un livre-référence à recommander concernant l’histoire des premiers colons et la vie des indiens de la région: « aux confins de la terre » de Esteban Lucas BRIDGES , le voyage sera terminé les sacoches seront -un peu- délestées permettant d’y loger cet émouvant pavé trouvable en librairie à Ushuaia sinon au retour
Merci de nous avoir fait voyager pendant tous ces mois et félicitations pour la réussite de cette aventure exigeante et extraordinaire avec (pour) les enfants
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Il est temps que vous arriviez au bout de votre voyage dans ces conditions climatiques très difficiles rien ne vous est épargné bravo pour votre courage !!! Mais ce sont des souvenirs emmagasinés pour votre retour en France dans la vie « normale »… à bientôt pour le récit des derniers jours de l’aventure et l’arrivée à Ushuaïa
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Je lis avec délice vos aventures au fond de mon canapé et ces derniers billets sont passionnants ! J’ai froid aux doigts et je peste à chaque pneu crevé. Merci de nous faire partager ce voyage.
Je me suis vraiment demandé ce que le voyage aurait donné à l’envers, du sud vers le nord. Est ce que le fait de commencer aux états unis (environnement à priori plus facile qu’Ushuaia) vous a aidé à ‘rentrer’ dans le voyage ?
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Que d’émotions à la lecture de ce dernier, enfin presque ,récit.Au diable vent, neige,gelée,crevaison, rien ne vous sera épargné pour la fin de ce merveilleux, courageux voyage.
Que de souvenirs emmagasinés pour tous les 4 paysages,rencontres, intempéries, que des moments forts que resteront gravés à tout jamais .
Une vraie leçon de vie et quelle richesse pour Emma et Raphaël ces années vécues sur vos tandems .
A bientôt devant la pancarte Ushuaïa !
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Finalement, vous ne devez même plus regretter la tente trop peu ventilée et donc trop chaude en Amérique Centrale. Je suis complètement admiratif.
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Bonjour les aventuriers de l extrême…..le mot est bien approprié 😉.
Je prends toujours autant de plaisir à lire vos articles et j en profite car bientôt il y en aura plus malheureusement. Cela fait plus de deux ans que l on voyage à travers vos écrits, vos photos….que l on a découvert des endroits de notre planète magnifiques, des populations variées et bien différentes….on s est enrichis à travers vos commentaires, on aurait meme envie de découvrir qu’ une infine partie de ce que vous avez fait. Pour faire simple, vous nous avez faits rêver!!!! On parlé de vous à notre famille, amis, connaissances éphémères et eux aussi n’ont eu qu’un mot EXPLOIT !!!!
Car oui ce que vous avez réalisé et ces derniers jours le prouvent encore avec des conditions climatiques extrêmes, c est tout simplement IMPRESSIONNANT !!!!
Quelle force de caractère, quel mental, quel physique, quelle la force de ne jamais rien lâcher, vous nous étonnez. Vous pouvez être fiers de vous et de vos loulous qui auront eu la joie de partager cette belle et unique expérience avec vous. On a hâte de vous revoir. Profitez bien de ces quelques jours tous les 4. Vous allez clôturer une aventure magnifique. Félicitations à vous et encore merci pour tout ce que vous nous avez faits découvrir.
On vous embrasse et à bientôt en charente pour de nouvelles aventures.😄😄😄
Fabien et toute sa petite famille
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Coucou mes chers « Pino Great Travellers » après vous avoir « abandonné » pendant … longtemps ! Revenu en ce début de semaine, je n’ai eu que le temps de lire le dernier » billet » de la talentueuse Laetitia, toujours bien accompagnée de son aussi talentueux … photographe, pas évident les photos et l’écriture avec de si basses températures et les gants en double !!! Quel mérite, vraiment, pour vous quatre, et quelle joie accompagnée d’extase vous fera exploser de bonheur lors de l’arrivée tant attendue au bout du continent ! Ces 2 années et 2 mois vous resteront à jamais gravés dans vos « Mémoires » ( écrites et « visuelles » ) , et nous pourrons nous replonger en même temps que vous, pour … voyager et ne cesserons jamais de vous remercier pour nous avoir fait partager cette folle et admirable aventure ! Maintenant, je vas me remettre dans votre voyage que j’avais stoppé vers fin … Mars, je crois !!! Et je vais avoir de la lecture …. En espérant que je pourrai continuer de vous envoyer quelques remarques, et que votre site ne soit pas encore … fermé, ne pleurez pas lors de la montée dans l’ avion du … retour !!!! Tout plein de gros bisouxxxx à Laetitia, Emma, Sylvain et Raphael . A très vite bientôt.
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De vrais Aventuriers tous les quatre, dans tous les sens du terme….magistral, inouïe, sensationnel , notre vocabulaire n’est pas assez riche pour exprimer ce ressenti face à la lecture de ce périple rempli de joie, de découverte, d’angoisse, de remise en question, de force, de crainte, d’interrogation, de bravoure, de sincérité…….mille bravos à tous les quatre
Vous avez droit à notre plus profond respect chapeau !! Prenez soin de vous pour les derniers kilomètres restants. Mille bizz🐻. 💖
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Coucou mes chers « Grands Voyageurs » préférés ( en français cette fois ! ) . En espérant que le site ne soit pas » fermé » et que vous pourrez me lire, j’ai repris ma lecture, toujours aussi palpitante et bien entourée des magnifiques photos du talentueux Sylvain, je suis arrivé juste au jour de l’anniversaire de Raphael ! J’en ai encore , de la lecture, mais j’étais ( encore ! ) reparti pour plusieurs semaines, et suis revenu il y a deux semaines environ, après avoir pris des nouvelles via Annick . Je retourne dans la lecture et ne manquerai pas de vous envoyer mes … commentaires ! J’espère que depuis votre retour, vous avez pu vous ré acclimater à la vie urbaine dans votre région, et reprendre le « train – train » de la vie quotidienne, à très bientôt. Bises à vous quatre !
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