J75 Lundi 22 mars San Miguel à Santa Rosa 42 km (Salvador)
Efficacité et générosité les maîtres mots d’aujourd’hui ! Levés à 6h30 du matin, nos sacoches sont rapidement rangées, la chambre aussi, la vaisselle est lavée et en train de sécher… nous pouvons partir en vélo vide direction l’hôpital San Francisco à la fraîche. Petit tour par le centre ville et le marché, bloqués par un bus et tous les étals! Animation et senteur…
Nous sommes pris en charge à notre arrivée, nos vélos parqués avec les ambulances, vers une section spécifique de l’hôpital pour les tests. Nous sommes bien inscrits (ouffffff) mais…. (😱) pas de factures à nos noms donc pas de tests. On explique que nous avons pris les rdv par téléphone et que nous venons d’arriver dans la ville (changeant de lieux tous les jours) sans savoir qu’il fallait aller à la caisse de l’hôpital au préalable… No problema! Une infirmière se propose d’y aller avec notre argent (liquide) et nos 4 passeports… Confiance 😊… et on a eu raison! Un de ses collègues en attendant explique notre cas du vélo: 61km nous séparent de la frontière avec le Honduras. Nous voulons y aller en 2 jours et attendre là bas les résultats et passer la douane juste après… Seulement, il faut venir les chercher sur place à l’hôpital mercredi ! Ils acceptent finalement (sûrement devant nos 4 bouilles plaintives) de nous les envoyer par Whatsapp et nous donnent même les autocollants officiels de l’hôpital à apposer dessus!! 😁😁😁 Trop heureux, nous nous asseyons pour le coton tige dans la bouche et le nez….Emma sera la première puis moi. Sylvain à côté puis Raphaël. Même pas mal. Raphaël en rigole même car ça le chatouille! Au moins, c’est fait!! Efficaces!
Nous repartons à l’auberge de jeunesse charger nos bici pour se rapprocher le plus possible de la frontière. Le temps de dire au revoir à notre hôte Roberto. Celui-ci hier (je n’ai pas eu le temps de l’écrire dans le précédent compte rendu 😉 puisque surprise) m’a emmené à 21h dans les rues de San Miguel pour acheter les meilleures pupusas de la ville dans un lieu comme je les adore! Sa commande pour toute sa famille était déjà prête mais on a dû attendre pour mes 3 pupusas au queso! Discussion dans ce lieu chaud, vivant, authentique, sur son pays, sur la vie ici, l’image de son pays à l’étranger et sur ce que je ressens des salvadoriens. Retour un peu tard à la chambre où tout le monde dort…mais l’odeur des pupusas a réveillé mon grand gourmand! 😆 Efficace!
Pour en revenir à Roberto et notre départ de ce matin, ce sont des moments particuliers. Avec émotions souvent car nous avons partagé peut-être que quelques minutes mais elles furent intenses et surtout uniques, et elles font partie de notre voyage, notre vie… Nous ne nous reverrons jamais? Peut-être…parfois des enfants de voyageurs reviennent le voir, nous dit-il! Raphaël dans 20 ans?? Pourquoi pas! Ces adieux me sont difficiles! Toujours! Quelques photos prises avec lui, un numéro de téléphone échangé, une faveur d’écrire sur l’accueil des siens, encore une photo, un café refusé (sinon on n’est pas parti 😅)….bon on n’est pas parti effectivement car une photo avec nous encore et avec lui…. mais nous devons partir, vraiment!! Encore une photo des enfants!! 😉 Comme si nous ne voulions pas partir… Pas efficaces!!
Roberto, comme Ulysse à La Libertad, sont des personnes bienveillantes, des aides précieuses pour nous au cas où. Ils seraient prêts à faire des km, pour nous aider, venir nous chercher, nous conseiller, jouer les interprètes si besoin… en tout cas, connaissant leur pays mieux que nous, nous nous sentirions moins seuls ! Généreux! Alors MERCI 😍
Et nous voilà sur la route, une autre route: la Ruta Militar! On essaye de sortir de la ville qui fourmille mais une boulangerie, un fast-food, puis un arrêt toilettes nous retiennent. Il est 11h! La pire heure pour rouler. Surtout avec 37 degrés de prévu aujourd’hui! Pas efficaces du tout 🤣
Mais c’est à ce moment que la générosité s’opère à nouveau…. Sur le parking en mangeant, un homme dans sa voiture s’arrête à notre hauteur et nous tend 2 bouteilles d’eau car « aujourd’hui il fait chaud, attention au soleil sur la tête et les bras!! » (Je vous fais la traduction 🤭) Adios! Comme ça, naturellement. De la pure générosité.
Cette fois-ci c’est la bonne, on va plus loin que ce premier kilomètre (et oui, on n’en avait fait qu’un seul 😜! Pas efficaces les cyclos). Notre volcan San Miguel Chaparrastique suivi pendant quelques jours laisse place aux collines, aux champs grillés, aux maisons. Tout est sec par ici. Mais il y a tout de même de la végétation au bord de la route et des champs (leur fameuse clôture). Cela permet de nous rafraîchir, enfin de moins cuire. Une fois partis, les km s’enchaînent assez bien. Côtes, descentes, côtes….nous passons colline après colline sur un shoulder moins large que ceux des jours précédents (c’était du luxe quand même) mais nous pouvons tout de même y rouler. Ça nous suffit!! La route est propre, moins de déchets sur les bas-côtés. Toujours du monde qui roule mais plutôt des camions. 30 km ainsi où l’on se sent bien tous les 4. Efficaces même en pleine chaleur!! 🤗😏
Et puis un arrêt eau + bonbons réclamés par les gourmands de la famille: « comme ça, ça fait moins de poids dans ta sacoche maman »…. 🤣 Et Hector et sa fille, en sens inverse dans leur voiture, viennent s’arrêter devant nos vélos! Nous discutons à peine et il fait demi-tour pour aller nous acheter de l’eau à la station service juste à côté. Incroyable!! Il revient bien 5 min après avec un gros bidon d’eau, de l’eau fraîche pour les enfants et un paquet de cacahuètes. Il continue sa route… Générosité !!!
Seulement 12km nous séparent de notre lieu d’arrivée… quelques travaux de goudron sur la chaussée, une pincée de chaleur et de poussière et Santa Rosa nous ouvre ses portes. Les 2 stations services que nous longeons n’ont pas la côte !! Pas d’herbe ni de coin tranquille à l’abri des regards… On se replie sur un hôtel du coup…. et quel hôtel 🤩 !! Propre, 2 lits doubles, une grande chambre blanche, une clim (désolée pour l’environnement mais on crève de chaud) et….une fenêtre!! En plus, une micro piscine…et les enfants y sont déjà à 15h30. On a du mal à les faire sortir de là, normal ! Alors je pars en courses histoire de se faire plaisir pour le repas du soir. Pâtes oui mais avec crème, champignons et lard! 🤤 Préparation trop longue et nécessitant beaucoup d’eau pour nettoyer, ce n’est que rarement que nous pouvons nous octroyer ce plaisir!! Et ce soir, encore, c’est autour d’une table que nous savourons ce repas. Bien assis, presque au frais. Repos bien mérité et nous ne faisons pas long feu pour sombrer. Quelles surprises encore pour cette journée!!!
J76 Mardi 23 mars Santa Rosa de Lima
Qui dit journée de repos, dit même routine, même rituel:
Petit déjeuner tranquille et cette fois-ci assis à table 😎 : Oeufs brouillés, frijoles (haricots rouges), fromage type feta, bananes plantins
École à tour de rôle pour les enfants
Piscine
Blog et Facebook
Petit tour au marché de la ville (un peu plus de 27 000 habitants) où nous nous engouffrons littéralement à ne plus voir au-dessus de nous
Sandwich toastas chauffé à la plancha avec un jus de tamarindo/ fruits et piña
Réception de nos résultats de tests
Administratif avec les formulaires des gouvernements du Honduras et Nicaragua avant le passage de leur frontière….. long, très long pour Sylvain 🤯
Piscine pour les enfants pendant ce temps-là
Préparation pour la route de demain, par où? jusqu’où ? quelle solution pour le soir…station service? hôtel? terrain de foot? Idem pour le surlendemain jusqu’à la frontière du Nicaragua…
Repas de ce soir: guacamole, salade de tomate/radis/concombre au jus de citron vert, pâtes (ah bah oui, vu la route de demain il faut ce qu’il faut!!), pomme et bonbons pour mes 3 gourmands…. Leur stock descend (va falloir que j’y remédie 😝).

J77 Mercredi 24 mars Santa Rosa de Lima (El Salvador) à San Lorenzo (Honduras) 70 km
5h30 Réveil et en 1h, tout est calé sur les vélos…il ne nous reste plus qu’à avaler nos petits-déjeuners de l’hôtel avec œufs brouillés, frijoles, fromage et bananes plantins à 6h45. C’est fait et nous faisons nos derniers kilomètres sur la Carretera del Littoral au Salvador. Une saveur particulière car ce pays nous a énormément surpris par son superbe accueil ! 🤩
La route est bonne, peu de voitures et peu de kilomètres avant de quitter ce pays, parmi les camions nombreux, eux, ce matin encore… Quelques collines parmi les champs jaunis par la chaleur. Quelques bêtes, quelques maisons mais encore des salutations !
Immigration pour la sortie du territoire: je m’y colle pour récupérer le sésame d’autorisation de sortie du Salvador pour nous 4, le temps que 2 oiseaux se fassent sortir de la guitoune par des douaniers avec leur balai 😏 et que Sylvain se fasse alpaguer pour échanger nos dollars en lempiras, la monnaie du Honduras.

Quelques mètres plus loin à l’entrée du pont du Río Goascorán, 2 douaniers nous récupèrent les sésames et nous laissent quitter leur pays! Le Honduras nous attend avec une douanière thermomètre à la main. Nous y passons tous ainsi que dans la petite guitoune avec passeports et tests covid, où, à nouveau, on nous prend la température notée sur un second sésame !!! Et l’on repart pour l’immigration cette fois avec nos « bici-taxi » rebaptisées ainsi par un éclaireur hondurien. Revérification de nos passeports, paiement d’une taxe pour chacun puis photo prise sur le fait sans casque et sans masque bien sûr, et prise d’empreinte pour les adultes. Nous pouvons entrer sur le sol hondurien sous le soleil bien évidemment !! Ça, ça ne changera pas!

Ni le paysage d’ailleurs: des collines « cerros » (petites montagnes en formes de pyramide sur notre gauche plein Nord), des champs grillés par le soleil mais avec beaucoup d’arbres. Ni l’accueil de la population, qu’elle soit dans son hamac à l’ombre, dans son jardin, à vélo, en famille, au comedor… On se sent plutôt bien, en forme Sylvain et moi, aucune douleur aux jambes de s’être arrêté une journée avant, et le mental préparé. La route est belle, le revêtement « comme celui que Flash Mc Queen a refait dans Cars » voilà la référence!!! 🤣🤣 Les kilomètres s’additionnent lorsque nous nous arrêtons à une tienda pour des boissons fraîches à 10h50. Des poissons sont en train de sécher sur le fil à linge… Nous discutons et l’on nous dira être les premiers touristes ici depuis un an!
Au village La Llave, après 48 km de route quasi plane, une des nombreuses fois où nous saluons les habitants, 2 nous renvoient des sourires….on s’arrête : elles vendent des pupusas et des jus naturels! Hop c’est l’occasion pour manger pardi!! Des pupusas au queso (fromage) et chicharrones (couenne de porc) ! On tente! Avec salade de chou et oignons marinés au piment pour l’accompagnement! ça pique!!! 😳 Dory nous servira également de l’eau fraîche et des jus de tamarindo et de fruits. On est calé pour les 21 km restant grâce aux 4 litres d’eau fraîche qu’elle nous donnera 🙏, en passant par un pont cassé dont nous allons éviter le détour en passant dessus….avant de bifurquer plein Sud en continuant la Carretera Panaméricaine.
Les constructions s’intensifient de part et d’autre de la route. San Lorenzo arrive à grand pas…. et le choix de l’hôtel avec! Nous n’avons bien sûr rien réservé et testons un premier hôtel, pas top du tout à 14h20. On est large avant ce soir pour se décider mais on est aussi fatigués sous cette chaleur. Alors, on en essaye un second dans les rues moins passantes: banco! On casse la tirelire mais le petit-déjeuner est inclus….et surtout la piscine !!!! Avec 3 bassins et des toboggans dans chaque, les enfants sont aux anges…. nos oreilles moins! 🥴 Fiesta et donc DJ et musique à fond! Le repos ne se fera pas en surveillant les enfants pendant 2h. On tourne en se rafraichissant à la sortie du toboggan pour récupérer Raphaël qui n’a pas pied ou en discutant avec 3 jeunes honduriens !
Petite douche froide (pour ne pas changer 😂) et c’est déjà l’heure du dîner….mais ce soir c’est rapide ! Passant la frontière, nous avons mangé toutes les crudités hier mais oublié de faire le complément de l’autre côté…. Pâtes au parmesan, popcorn maison et pommes. On fera mieux demain 😏
Au lit (moelleux) à 20h, les lumières et les yeux s’éteignent rapidement. Pas la musica du restaurant 😁


J78 Jeudi 25 mars San Lorenzo (Honduras) à Somollito (Nicaragua) 83 km
On le sait, c’est une grosse journée de challenge qui nous attend de pied ferme! 7h petit-déjeuner dans la salle à manger de l’hôtel avec omelette, pancake (c’est une première…et il est savoureux!!), frijoles (bien sûr) et jus d’orange. Raphaël qui espérait avoir le petit-déjeuner (fourni avec la chambre) avec 2 pancakes, de la chantilly et des arcoiris, est déçu. On y remédie en lui offrant…. et papa finissant la grande assiette est aussi content 🤣
Carretera Panaméricaine nous voici !! Tout était bouclé dans nos sacoches avant de manger, alors on est tôt sur la route!
Même paysage grillé autour de nous avec des champs, des rivières sans eau. C’est la fin de la saison sèche dans un mois, vivement la saison des pluies (sans nous dessous 😅). Des salines font même leur apparition.
Des courses à Choluteca à 35km du départ sont nécessaires pour le salut de la famille (souvenez-vous, on n’a plus rien!!) pour le petit déjeuner et le diner. Je trouve une gourde pour Raphaël (euh🙄, oui, on a déjà perdu celle offerte pour son anniversaire sur la route! mais comme dit Raphaël: « c’est pas grave, quelqu’un qui en a besoin va la ramasser et ça va lui servir! »), et des sous-vêtements pour Sylvain (qui n’avait pas survécu aux chutes d’eau de Roberto Barrio au Mexique).

On quitte la Panaméricaine vers midi et enfin nous avons moins de camions, moins de bruit et de poussière sur nous. Ce qui ne nous empêche pas de nous arrêter souvent pour de l’eau fraîche en bolsa, cette fois-ci 2 litres bu de suite, ici à un contrôle de police hondurien. L’occasion est trop belle pour compléter la collection de Raphaël: et une photo de plus avec l’un d’entre eux, toujours disponible!!!

Notre estomac ne sera pas entendu avant 14h, comme s’il savait que nous devions avancer et ne point perdre de temps sur ces 80 km avant la frontière. Le pari tient pour l’instant, notre mental s’est mis en condition et il tient le coup. A 14h, nous ne sommes plus qu’à 21 km du Nicaragua, alors le Pollollandia à notre droite (et surtout l’odeur de poulet!!) nous prend dans ses filets!! Hamburgers et nuggets pour les enfants, frites, et nos boissons fraîches forcément! Nous ne sommes pas regardants sur la qualité de ce repas…. Il en va de notre survie de nous nourrir par n’importe quel moyen!!!😆 (et surtout vu le peu d’occasion sur la route de trouver un restaurant…). Le pire…..il n’y a même pas de glaces!!! Un sacrilège pour mes gourmands!!!
En plein milieu d’une ligne droite, 2 policiers nous arrêtent (mais pas les voitures???), nous demandent nos passeports puis des informations sur nous, finalement, les passeports une fois sortis du fond de la sacoche, ne l’intéressent plus… Allez, une photo avec Emma pour détendre l’atmosphère….et ça marche! On repart…

2km de la frontière, des camions stationnent sur la route et l’on retrouve les hamacs sous les remorques pour la sieste des conducteurs….
On suit un jeune garçon à vélo jusqu’au bureau de l’immigration: il est 16h. A savoir, qu’à chaque frontière (US, Mexique, Guatemala, El Salvador et Honduras) nous ne mettons qu’une heure entre la sortie du pays précédent et l’entrée du suivant…. Trop confiants!! ERREUR!
La Vérification pour la sortie du Honduras est rapide: nos empreintes à Sylvain et moi, puis chaque enfant, de visu. Sylvain fait du change pendant ce temps sur le parvis. Seulement, il ne sait pas qu’il reste des lempiras dans une sacoche…. On nous recommande de faire deux photocopies des tests covid et une des passeports (on en a déjà une de chaque, ça devrait suffire…..2ème ERREUR). Ensuite, c’est le parcours du combattant: arrêt avant le pont par un agent du Honduras pour nos passeports et les preuves du test covid. Nous passons le Rio Guasaule qui sert de frontière. Nous sommes au Nicaragua. 😌

Des camions bloquent tout sur le rond point suivant. Nous avons même du mal avec nos vélos à nous frayer un chemin. Le personnel à l’intérieur de la guitoune de 4m² sert à vérifier nos documents, récupérer 1 photocopie, nous demander nos futurs adresses, et notre numéro de téléphone… Ok, pas de problème! Premier sésame que l’on me donne. Mais nous n’avons pas d’autres photocopies pour le guichet suivant (on se croirait dans un dessin animé d’Astérix…) et Sylvain court faire les copies de l’autre côté du pont, au Honduras du coup!!! En sueur, nous filons à son retour, vers le guichet de l’immigration nicaraguayenne dans un grand bâtiment bleu (où se trouve la douane aussi). La suite? A un guichet, on me demande nos passeports, leur copie puis les questions sur l’argent à notre disposition pour voyager dans leur pays, celle sur nos comptes, les destinations futures dans leur pays (heureusement, on avait regarder en vitesse une carte!), nos métiers en France, la marque de nos vélos, leur couleur, le pays de fabrication….etc (mon espagnol a été mis à rude épreuve!!). L’agent part avec et revient plus tard… sans explication, il récupère les copies des tests covid, si on a bien rempli le formulaire de l’immigration sur internet (à remplir 36 heures auparavant): Oh oui, mon mari s’en souvient encore!!! Encore quelques questions…. Puis s’en va et me demande d’attendre plutôt dehors. 😠Il est 17h30 lorsqu’il revient pour connaître notre date de départ de France (non marquée sur nos passeports…), et comment nous avons fait pour nos vélos?? Il revient vérifier la marque de nos montures….. L’attente est longue, très longue dans la chaleur mais avec le soleil qui descend de plus en plus…. ça ne sent pas bon pour nous!! Je l’explique à un autre agent sur la sécurité pour nous sur les routes de nuit…. 😬
18h15 enfin, à un guichet, je suis appelée par un agent pas aimable du tout….. qui tape toutes mes précédentes réponses à l’ordinateur, TOUT ce que j’avais répondu comme réponse à son collègue écrit sur une des copies du passeport… Arggggggghhhhh. 🤯😱En plus, nul en informatique, c’est sa collègue qui l’aide, fait les bulletins pour payer… 52 dollars pour nous 4 en liquide, bien sûr!! On en a que 40!!! Le reste est en lempira (monnaie du Honduras). Petite insulte de l’agent pour moi au passage! J’adore!! On peut payer le complément dans la monnaie de leur pays??? ça leur paraît trop compliqué. Et là, un homme derrière nous (qui a été soupçonné et interrogé longtemps par les agents dans leur bureau, à tort, donc qui a eu son lot aussi d’attente et de mauvais moment) nous montre des billets par terre…. Le complément de 12 dollars ! Incroyable!! Il vient de nous dépanner…. On les prend et je veux lui rendre en monnaie d’ici, il me dit « non, non, ce n’est pas moi! » Ne voulant pas lui attirer plus d’ennuis, on se tourne vers les agents interrogateurs. No problema!!! On paye et on s’en va. J’ai juste le temps de le remercier au passage en partant, mais j’aurai voulu faire plus!!!! Merci infiniment 🙏 Allez…. à la douane!! Encore??? 🤬 il est 18h38, il fait nuit noire. On est à une frontière, avec beaucoup de camions, de mouvements… Pas l’endroit le plus safe. Les larmes me viennent, c’en est trop. Entre les kilomètres de la journée, la chaleur, les 3h d’attente à cette frontière, pas l’argent…. et le danger de la nuit sur la route pour ma famille….. Trop c’est trop! Un agent nous dit de ne pas passer par la douane, pas pour nos vélos, interroge Sylvain sur moi et s’excuse du temps pris précédemment. C’est gentil. On se reconcentre et on met les lampes solaires derrière mon vélo, Sylvain, sa frontale sur l’arrière du sien. Encore un dernier arrêt au poste de contrôle pour récupérer le sésame!
3km à faire avec tous les camions dans l’autre sens, feux allumés, qui nous éclaire, et les voitures qui nous doublent. Buenas noches à ceux qui attendent là!
On arrive à un Balneario repéré sur l’application. Les chiens aboient et le surveillant arrive. Nous lui expliquons notre situation et lui demandons l’hospitalité pour cette nuit. Ramiro nous dira OUI!!! Merci infiniment. Cela sonne le glas de cette longue journée. On monte la tente sous l’appenti où il dort dans un hamac pour sa surveillance.
21h au lit après un repas par terre. Peu importe. Tout le monde est safe mais fatigué!!!
Me voilà épuisée autant que vous par votre dernière journée plus fatigante nerveusement que physiqiement !!!
Encore un épisode passionnant de ce livre d’aventures ,merci de nous faire partager j’ai l’impression de vous accompagner tellement vous faites vivre vos récits. A quand le prochain épisode ,je suis accro!!
Bonne continuation, bon courage et plein de bisous à vous 4
Annick
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Merci Annick….cette drogue est autorisée alors tu peux y aller, y retourner, relire éperdument tous les articles précédents aussi si tu le souhaites!!! C’est sans modération….attention tout de même à ne pas être trop fatiguée….par l’écran !! 😉 Nous avons repris du poil de la bête au Nicaragua. Et sommes prêts à continuer la route avec toi! La suite arrive demain (scoop!). Bisous
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Et bien…. la dernière journée m’a semble interminable à lire mais pas autant que pour vous j’imagine. Merci encore pour ces moments de lecture et ce partage. Bonne continuation.
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Merci Estelle. Nous continuons bien au Nicaragua. La chaleur est toujours de mise mais la prochaine frontière n’est pas avant 1 semaine de vélo 😅. On se repose en attendant!!! Plein de bisous à vous 4
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Comme les deux lectrices ci-dessus, j’ai partagé avec vous cette galère du passage de la frontière au Nicaragua. Quelle énergie vous a-t-il fallu dépenser ! Et quel talent pour la raconter ! On ressent le vécu. Bravo Laeticia !
Espérons que la traversée du Nicaragua vous fera oublier cette triste expérience, ce premier contact épuisant et humiliant.
En revanche, je me suis réjoui de la sympathie des Salvadoriens et Honduriens (je ne suis pas sûr du nom) à votre égard. Vous allez devenir de vrais hispanisants en Amérique du Sud. Bonne continuation donc. Je pense à vous et vous embrasse.
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Merci Patrick! Le corps et l’esprit sont parfois surprenants, ils sont pleins de ressources quand il le faut! Ne pas se laisser décourager (comme moi après avoir payé 😏) et garder espoir… Heureusement, nous étions ensemble et Sylvain a su prendre le relais pour que l’on se reconcentre…
Merci pour tes compliments qui me touchent, surtout venant de toi, l’écrivain de la famille! Mon écrit est loin d’être aussi riche que le tien…. je compte sur toi pour m’apprendre et suis preneuse de conseils 😉
Je te confirme que les Salvadoriens sont d’une sympathie incroyable, et tellement naturelle!!! Un véritable coup de coeur pour Sylvain et moi!! On recommande! Avec volcans, lagunes et baie, c’est un pays à découvrir pour de multiples raisons!!
A très vite et courage en France. Des bisous de la famille
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