Argentine – On retourne dans les Andes – J703 à J706

J703 – Mardi 29 mars – La Rinconada à Junin de Los andes – 31km D+398m

Toute la nuit, nous avons eu du vent, un vent de folie accompagné d’humidité. Alors, ce matin, c’est obligé, nous n’avons pas trop envie de sortir de nos duvets. Ni de manger dehors, ce sera donc petit-déjeuner dans l’abside, et vaisselle dans la rivière gelée! Au moins, le soleil pointe son nez, réchauffe les yeux, et permet de belles couleurs sur les monts autour. Faut être motivés pour remonter par le sentier de cailloux jusqu’à la route 40. Mais la route n’attend plus que nous, le froid aussi, la côte et le vent (dès le matin!!) sont de la partie. C’est plus sympa autant de monde!

La côte nous réchauffe, c’est bien son seul atout, car les rafales sont dangereuses encore dans la côte. Peu de place pour nous sur le côté de la chaussée, et nous devons redoubler de vigilance pour garder le cap, pour ne pas tomber encore, pour faire attention aux écarts vers la route ou vers les cailloux. Heureusement, il y a peu de monde sur la route sur cette portion aujourd’hui. Après 10km éreintants, nous acceptons une pause au sol, à l’abri d’un terre plein, à l’entrée d’une hacienda. Quelques gâteaux, quelques petits plaisirs sucrés et nous repartons, avant que nous nous refroidissons et que la motivation parte au gré du vent. Le photographe n’a pu prendre en photo ces instants venteux. La côte se poursuit, 2km plus loin, nous voyons le col d’où nous sommes ainsi qu’un mirador aux condors où Charles darwin lui-même vint ici en Patagonie! La pause est essentielle pour parler des condors, des strates et des roches, de leur évolution et de ce Charles rencontré aux îles Galapagos également. Mais le froid glacial et le vent en décidera autrement, et nous repartons pour nous réchauffer et passer de l’autre côté du col.


La suite on décompte et on a l’impression que cela passe plus vite… et on est même devant avec Raphaël! Un exploit. Le sourire est là.
Mais que c’est dur, une lutte, un combat à chaque seconde pour ne pas se déséquilibrer, pour ne pas tomber, pour ne pas descendre de l’asphalte et du coup être arrêté dans les cailloux. C’est trop dur ensuite pour redémarrer en pente avec des rafales qui vous clouent. Pour contrer le froid aux doigts, nous les bougeons dans nos gants, idem pour les pieds. 19 km de côte sont enfin terminés lorsque nous nous pausons au col derrière le vélo.


De l’autre côté, rien à voir sauf le vent mais un peu moins fort. Surtout de la verdure, des sapins et des sommets enneigés qui ferment l’horizon. On dirait Brickenbridge aux Usa. C’est beau, c’est sauvage, c’est grand, c’est coloré. 5 km de descente parmi les champs, les chevaux, les conifères puis 6 de plat en passant devant une caserne militaire. On reprend vie au fur et à mesure de notre avancée dans la verdure.


A l’entrée de la ville, un supermarché ouvre ses portes pour les enfants et moi. Il est 14h et l’air pique de froid pour Sylvain qui attend dehors. Il en profite pour discuter avec une habitante: il fait zéro degré ici dû à une vague de froid venue de l’Antarctique… et on est 500m plus bas en altitude que tout à l’heure et la nuit passée.
On traverse les poches remplies de victuailles, toute la grande avenue avec des sapins. Cette ville est très touristiques, fait très « station de ski », avec les bâtiments en bois et les montagnes en arrière-plan. Nous sommes à la recherche de camping, ouvert c’est mieux mais nous sommes bientôt à la saison dhiver… Le premier visité est le bon. Il n’y a personne dans le camping avec les températures actuelles mais les sanitaires sont cloisonnés et chauffés! On apprécie beaucoup pour la douche chaude, que l’on prend seulement après un gros goûter au soleil sur la table en métal, histoire de compléter notre petit déjeuner au col précédent. Le soir même avec la descente du soleil, on se met au chaud sous la tente pour une session cinéma avec une installation de fou! Et l’on mange de petits apéritifs également à l’intérieur, histoire de remplir nos ventres encore une fois!

La tente est montée et reste ici demain J704 aussi, car quelques emplettes sont nécessaires: des chaussures pour Raphaël qui a les doigts de pieds qui sortent tels des tongs (et ce n’est pas nécessaire par 0°C), et récupérer de l’argent liquide dans un des postes Western Union. On visite aussi la ville, mange un pique nique sur la place centrale ombragée, trouvé un sur-pantalon de pluie pour moi…

J705 – Jeudi 31 mars – Junin de Los Andes à San Martin de Los Andes – 40km D+175m


Le froid et l’humidité ce matin ne nous font pas sortir de suite… trop dur! Il fait -4°C, comme hier… Sylvain est courageusement dehors… il fait tout juste jour mais avec les arbres et leur feuillage, c’est difficile de sentir la chaleur. Le petit déjeuner est pris dehors sur la table, tout de même les enfants sont courageux car il fait froid. C’est donc sous d’innombrables couches de vêtements qu’ils le prennent et vont ensuite jouer. Pendant que nous rassemblons nos affaires de voyage, 14 voitures 4×4 sortent du camping avec tente de toit pour un tour, ils doivent avoir plus chaud! Le notre départ est à 10h.

Nous sortons jusqu’à la route principale qui nous redonne une superbe vue sur les montagnes dont le sommet est enneigé, et c’est notre direction du jour. Une belle ligne droite plutôt plate nous permet un échauffement en douceur parmi les champs et les habitations. On devine un passage sur la droite pour contourner la chaîne montagneuse, juste derrière la colline. Le cadre est vraiment joli mais circulation ++ un bémol. On n’est plus dans ces contrées désertes mais bien dans une région touristique. Le côté sauvage sur les premiers kilomètres nous enchante heureusement et donne envie d’aller voir plus loin.


La vallée suivante commence et nous donne une vue sur les montagnes à gauche en neige et sur les falaises en forme de château. On est dans notre élément ici. Le vent s’est estompé dans la vallée, pas les voitures ou les bus! On avance bien vu le plat et admirons les constructions comme les maisons modernes en pierre et bois avec de grandes ouvertures. Un joli lotissement où il reste encore des parcelles à vendre…
C’est assez agréable d’évoluer dans un autre paysage que la pampa, de retrouver du relief (mais pas sur la route!) avec le soleil en plus. C’est l’heure de notre pause quotidienne que nous faisons dans un arrêt de bus… devant un golf and Resort. Les locaux qui y travaillent nous demandent des photos, avec le sourire.
On continue en suivant les sapins, les poteaux électriques tout neufs et en train d’être reliés avec les agents en nacelles en faisant bien attention à la circulation ++++. Toujours autant de voitures mais moins de signes et de salutations dans cette zone urbaine.


Quelques courses au supermarché du coin, quelques tours de roues parmi les magasins tous construits en bois, parmi les bus qui nous rasent, et le premier et seul camping de la ville est sur notre droite après un bout de piste cyclable. Les suivants sont situés à 6km au sud en pleine nature. Pas très pratique pour nous sans le ravitaillement. Donc on s’arrête plutôt là. Le prix nous surprend: plus cher pour 3 (Emma compte comme une adulte) que les hôtels dans le nord de l’Argentine…Allez, on nous avait prévenus (heureusement, pour éviter la crise cardiaque). C’est un très grand camping et il n’y a personne une fois de plus!!


La tente est montée au soleil, enfin l’extérieur pour sécher et l’intérieur est mis sur le fil car tout a été plié avec de la glace ce matin, de Junin. Les enfants trouvent 2 espaces au pied d’un arbre ou parmi les souches pour se faire des cabanes. Un bon repas sur la table en bois tous les 4 puis au lit au chaud, dans les duvets et sous les couvertures.

Le J706, Vendredi 1er avril, pour le poisson, on reste ici et on la décide maintenant au matin autour de la table de notre emplacement. Alors c’est une journée de fête : crêpes, grasse matinée devant des dessins animés pour les enfants, promenade dans la ville qui fait très « Chamonix », petit tour au W.U qui ne fonctionne pas (c’est un réel problème de ne pas avoir d’argent), repas sur la plage du lac à la sortie de la ville en bois et arborée, parmi les hôtels et cabañas en bois très chic, petits jeux pour les enfants dans une salle spécialisée… Les souvenirs des boutiques donnent envie aux loulous de ramener quelque chose mais on est déjà bien trop chargés!
Quelque courses encore pour se faire plaisir pour le repas du soir: spaghettis bolognaises maison avec de la viande de chez le boucher. Le retour en début d’après-midi à pied nous amène au bout de 2km au camping où nous mangeons une soupe et des yaourts comme un goûter pour compléter la boulangerie de ce midi (les restaurants ont des prix excessifs).


Cest le temps de motiver les enfants pour une douche chaude, très chaude qui est un régal pour les os et le corps ce soir mais c’est dur d’en sortir!
Le repas est pris très tôt pour se faire une séance cinéma: « Bienvenue chez les Chtis » au chaud…

Un commentaire sur “Argentine – On retourne dans les Andes – J703 à J706

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  1. La météo est rude, difficile, frigorifiée (et nous compatissons)….. mais les temps ne sont pas aussi durs que l’on voudrait nous faire croire, la preuve en image, en photo (la votre) !! des rondelles de saucisson rien de tel pour démarrer une journée ou la continuer, vous avez raison de vous faire plaisir !! Bon courage et bonne route dans ce froid intense. Prenez soin de vous bizz

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