J717 – Mardi 12 avril – Rio Villegas à El Bolson – 64km
Départ vers 10h, ça y est, c’est notre heure maintenant en dessous du parallèle 42. Pas très efficace le matin de sortir de la chambre froide, seulement pour aller prendre notre petit déjeuner avec Lucas et Nicolas dans la pièce du bas près du poêle. Quelle grande tablée avec les 12 œufs mollets de Nicolas (on vous jure que c’est vrai). Incroyable. Il en mange ce nombre tous les matins, faut dire qu’il fait entre 200 et 300km jour et que c’est un vrai champion dans sa discipline, l’apnée. Nous, c’est plus classique : pain grillé, beurre, confiture avec nos boissons chaudes chacun. De retour dans la chambre, on range et descendons toutes les sacoches. Pour le départ, nous sommes accompagnés des 2 cyclos et de la gérante.
Le soleil est là, sûrement le policier aussi à l’intersection avec la route 40 qui nous disait hier que les nationales sont interdites aux vélos! On y arrive et passe sur le côté droit quelque peu cachés par un camion garé. On commence notre côte du matin, par des virages, des sapins, de la chaleur, de l’épreuve, peu de place mais de jolis panoramas et des couleurs sublimes. Les voitures se décalent bien, pas la peine du coup de se mettre dans le fossé comme nous l’avait demandé l’officier. Ouf pour nous. On avance petit à petit… sur les 15km de côte, les 11 premiers sont effectués en 2h, ce qui correspond à notre arrivée dans un lieu-dit El Foyel. Une balançoire, un magasin qui sert des tortas fritas (sorte de beignets carrés) et un motard garé sur la route qui vient à notre rencontre. C’est Fernando, un uruguayen. Et on discute forcément, et on se prend en photo et on a même le droit à une vidéo sur nous! On va finir par être connu en Amérique du Sud! On range le butin culinaire sans y toucher au grand dam des enfants et préférons finir les quelques kilomètres de côte avant.
La portion de pente suivante est loin d’être évidente, plus forte en pourcentage, plus au soleil…. alors, Sylvain ressort la corde. Je ne suis pas fière mais je sens que mes forces me laissent. Je veux garder un bon rythme car sinon on va avoir du mal à arriver à El bolson ce soir… Et ça marche bien. Le rythme est plus soutenu, la cordée avance malgré tout jusqu’au plat final. On a même pu faire des arrêts pendant cette partie pour admirer et photographier les montagnes, les forêts de sapins, les sommets, le ciel et le paysage qui nous émerveille.
Malheureusement, la suite, je ne peux vous la raconter. Le soir, lorsque nous sommes arrivés sur El bolson, je me suis couchée de suite, de fatigue et de fièvre. Le lendemain, je fus malade avec température que le paracétamol n’a pas pu baisser tout de suite, et j’ai dormi toute la journée et la nuit en sueur. La matinée a pu être réécrite, mais ma mémoire n’ira pas plus loin, dommage. Vous pouvez admirer les photos de Sylvain pour l’après-midi qui nous amena dans la ville d’El Bolson.
Je peux vous dire néanmoins, que lorsque nous sommes arrivés sur El Bolson, un ami, Malco nous attendait. Nous l’avions rencontré le jour J701 sur la route, lorsqu’il nous offrit une poche de fruits. Depuis, nous avions son numéro et l’avons contacté avant d’arriver ici, dans sa ville. Son père possède des cabañas, et Malco nous propose de venir dans l’une d’entre elles gratuitement. Quelle surprise et gentillesse. Avant de se diriger sur El Lago Puelo, nous devons faire des courses, passer au Western Union… dont les guichets ne sont pas tous ouverts à 17h. C’est devant l’un d’entre eux que nous retrouvons par hasard Malco ! Il nous attend chez lui quelques minutes plus tard au domaine de Puema Hue.
La soirée, je l’ai vaguement entendu mais pas vu. Je sais que Malco est venu manger avec Sylvain et les enfants dans la cabaña, avec 2 belles (et succulentes) pizzas et une bière artisanale. Qu’ils ont passé une bonne soirée à parler de voyage, de vélo (Malco avait fait un trip avec sa copine), de pêche (il est guide de pêche à la mouche dans la province de Santa Cruz), de la vie etc…
Le jour suivant, J718, il fut passé au lit pour moi sous température inexpliquée tandis que Sylvain et les enfants ont cuisiné, dessiné, trié des photos, joué aux jeux extérieurs dans la propriété… Malco est repassé le soir et grâce à lui et son père, nous avons pu rester dans la cabaña une nuit de plus.
Le lendemain J719, jeudi 14 avril, après une bonne nuit de récupération, je me lève enfin… pour aller quelques mètres plus loin, dans le jardin de Malco, de l’autre côté du ruisseau. Il nous permet de planter la tente chez lui afin d’être vraiment au top pour reprendre la route. Nous discutons aujourd’hui, nous partageons un repas tous les 5 avec une savoureuse viande cuite par ses soins, les enfants vont jouer encore et encore dans le ruisseau, Sylvain part faire un aller/retour en ville à 9km en vélo pour acheter un réchaud (heu, non, la boutique était fermée), on va pour acheter nos billets d’avion pour juillet (euh, non bis, les CB nous y empêchent…), nous nous requinquons pour repartir demain! On se donne rendez-vous en France puisque Malco part vivre en Allemagne avec sa chérie.
Bonjour les aventuriers,
Quoi dire de plus que les jours précédents, ces couleurs un véritable feu d’artifice, du rouge, du jaune, du bleu ,du blanc mais que cette région est belle.
J’espère Laetita que tes soucis de santé vont mieux et que tu as encore un peu de force pour appuyer sur les pédales , du courage tu n’en manques pas mais le corps est à rude épreuve.
Chaleur humaine encore avec Malco qui vous a si bien accueilli dans sa joli maison.
Bonne continuation et plein de bisous à tous les 4
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J’avais vu en suivant votre itinéraire (Tis malade). Je me demandais qui était Tis. J’aurais dû deviner. J’espère que tu vas mieux, ma chère Lætitia, toi la plus solide. Les mères sont les plus résistantes paraît-il ! Je note que vous avez continué votre descente vers le pôle sud. Vous êtes arrivé à la hauteur de l’île de Chiloé au Chili, île de mon auteur chilien préféré, Francisco Coloane. Un grand aventurier lui aussi. N’hésitez pas à le lire en espagnol, désormais vous en êtes capable, même si le chilien possède quelques nuances avec le castillan. Autour de vous les couleurs d’automne que nous connaîtrons après votre retour. Je vois des peupliers et vous rencontrerez certainement des forêts de notofagus, une espèce de hêtres de cette latitude. Bonne continuation, que Lætitia se ménage un peu. Je vous embrasse tous les quatre. (Annick est encore plus matinale que moi)
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Merci pour les belles photos de Sylvain, j’espère que la maladie n’est plus qu’un mauvais souvenir, que vous avez pu acheter le réchaud et réservé vos billets retour…
Bonne continuation à bientôt
Annie-France
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Ménage toi ma chérie, ta santé est primordiale, « une alerte » de ton corps (là c’est la maman qui parle), un bon repos, de la bonne nourriture, un bon sommeil et tu vas te requinquer (je l’espère fortement)!! Prends soin de toi ma chérie, ménage toi (encore une fois) et gros bizz
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