J283 – Samedi 16 octobre – Mirador aux condors à Puquio 60km D+984m
La nature nous étonne encore dès ce matin, en sortant de la tente avec ces condors au-dessus du campement, qui tournent puis s’en vont sur l’autre versant, au grand damne de Sylvain parti à leurs trousses avec l’appareil photo. Ne restant pas ici pour la journée, nous plions le camp sous le soleil et les rires des enfants jouant avec leurs os…
8h17 départ frais, ne vous fiez pas au ciel bleu! Les doudounes reprennent du service avec les tours de cou et les tours de pédale. Mais moins de 30min après, un troupeau de vicuñas sur notre droite viennent nous saluer dans la Réserve. Ce que c’est beau cette petite bête sauvage, ce pelage roux sur le-dessus et beige en dessous, ce long cou et ces petites oreilles. Ils sont très craintifs et partent dès l’appareil photo sorti. 😆
La petite côte se termine quelques kilomètres plus loin, sans problème et avec des vaches maintenant sur le bord de la route. Le col est enfin là, sous le vent, frisquet mais il laisse place à une descente de la mort! J’adore quand on n’a pas à pédaler 🤪. Encore un troupeau de vicuñas à 50m de nous broutent tranquillement. C’est le silence, aucune voitures ni de camions à cet instant qui 8h49, juste le son du vent s’invite dans cette rencontre où nous descendons de nos vélos. Il y a comme une ambiance particulière, suspendue. Une rencontre spéciale en terre inconnue au km 99.
La descente se poursuit sur une vingtaine de kilomètres en entrant dans une nouvelle vallée.
Comme une porte où ici il y a de l’eau, de l’herbe, des arbres, des troupeaux de vaches et surtout des villages ! Au 4ème, c’est Santiago de Vado et son pain ! On est sauvé! On fait une razzia a la bodega. Alors même s’il n’est que 10h30, on s’arrête à la toute petite place du village pour du chocolat, du pain frais et du fromage! La place est tranquille, l’église, secrète avec ses bouteilles de vin suspendues sur les croix du clocher (si quelqu’un a une explication??)!
Encore 4km de descente dans la vallée, en lacets, où le précipice nous chatouille sur la droite. Mais notre destination ne se trouve pas au fond de la vallée mais bien en face, sur l’autre versant.😳😲Alors il faut encourager les troupes sur la côte de 7km500m pour accéder au village suspendu de Lucanas. Martin et Nestor, leur pain de Puquio au trigo (blé) seront là pour le faire. Leur voiture arrêtée sur le bord de la route, ils filment notre montée… bonne excuse pour s’arrêter et discuter! Leur sourire nous fera du bien et nous donnera le courage de peut-être continuer sur Puquio, selon leur recommandation! C’est au tour d’une camionnette de descendre pour nous offrir un coca!
Assez de sucré dans le sang, nous approchons du village de Lucañas pour un ravitaillement sucrée gelée au chocolat. On a bien roulé et au vu de l’heure, on se tente pour Puquio. On écoute Martin et Nestor, et on fonce sur les premiers kilomètres en descente avec une incroyable vue sur le canyon.
Puis les 5km restants se font là avec le vent de face qui s’est réveillé…
Quelques pauses photos pour l’un des vélos pendant que l’autre inlassablement à petite vitesse, grapille les mètres… Plus d’animaux sauvages ici car les parcelles sont cultivées, les bovins revenus brouter. Sauf… avant un virage vers la gauche, une petite bête au poils touffu rayé mais plus gros qu’un chat, c’est certain, se faufile devant notre vélo. Raphaël a vu comme moi! Emma aussi et Sylvain la queue… d’un lynx!! Oh p…. quelle chance! On s’arrête, essayant de l’entrapercevoir en contrebas. Rien. Cette sensation. Cette affirmation que c’est rare. Que c’est inespéré. Ouah. Alors là, on est hyper contents et boostés!!! 🤩
On sentira quand même ce vent qui nous fera remettre les polaires malgré le soleil éclatant et le ciel bleu lors de la descente vers Puquio que l’on atteint vers 15h30.
Après quasi 1h de recherche et 5 hôtels plus tard (le charme des enfants n’aura rien pu faire), nous avons notre havre de paix pour 3 nuits ici. Juste le temps de défaire les sacoches et nous ressortons illico, avant que la fatigue nous cloue au lit, pour un repas, le seul complet de la journée mais qui ne sera pas extra (de toute façon, on est trop crevés pour cuisiner!). Pas grave, il a fait plaisir aux enfants. 😅
Retour au chaud sous la douche, et c’est le décapage à fond de tout le monde, des ongles aux oreilles!!
Un peu d’écriture, un peu de télévision en espagnol et l’on s’endort au rythme des klaxons et des péruviens qui à 23h43, encore, se foutent des gens qui dorment dans les hôtels! Je vous jure que l’on dort mieux dans notre tente qu’ici au niveau tranquillité. Après, niveau matelas, OK c’est à l’hôtel qu’on est le mieux. Sur ce, je vous laisse sinon je risque d’écrire aussi la journée de demain!
Demain, qui sera journée « off » tout comme lundi.
L’organisme et le mental ont besoin de se reposer et de manger!! 🤣On a donc vécu au rythme des péruviens, dans les ruelles, sur la plaza de Armas, dans les comedors, le marché local, dégusté des tripes (ça arrive de se tromper dans la traduction des plats!), trouvé une boulangerie, des poignées pour les velos, un coiffeur pour Sylvain, de bons fruits, imprimé la méthode de français pour mes deux élèves et regardé des films comme le début de Titanic… tout ça, tranquille et prêts à repartir vers l’Est…
Quel beau reportage une fois encore. Les vigognes en harde, le laboureur avec ses bœufs, les bouteilles sur le clocher (les dieux ont soif), la pleine nature, des panoramas infinis, des rencontres encourageantes. J’ai l’impression que vous préférez le silence aux klaxons des autos ! Je me trompe ? Repos bien mérité avant d’autres efforts. Je regarde la carte. Cuzco ou Titicaca ? Je penche pour le lac, sachant que vous fuyez les sites trop touristiques. Mais… ce sera la surprise. Bonne route quelle qu’elle soit !
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Bonjour Patrick.
Et oui, tu as raison, le silence, le vent, la nature… nous préfèrent aussi que la ville!
Le suspens est immense pour la suite de l’aventure… enfin nous on a choisi ! 😁😁 mais d’autres aventures se profilent où le choix est aussi cornélien… chouette on aime l’imprévu prévu!
Des gros bisous à toi et Michèle
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Super les amis merci toujours de vos nouvelles
Je sens les souvenirs de la pampa et patagonie argentine se rapprocher…
Gros bisous a vous 4 de nous 3 et demi (encore mais pas pour longtemps 😉 Maxou
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Merci Maxou.
On n’hésitera pas à te raconter la Patagonie si nous y parvenons.
Courage à Thabata pour ces derniers jours avec ce bidou et ce petit être qui grandit bien en elle… plein de bisous à vous 3 trois quart!! 😘😘😘😘
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Coucou tous les 4,
Que le ciel est bleu , froid et beau ,temps idéal pour le pédalage ,mais un peu froid pour les bivouacs!
Profitez bien de ces quelques jours de repos oh combien mérités!
Merci pour ce reportage toujours passionnant .
Le vin de messe proche des cieux !!original ..
Bisous bisous
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Merci Annick. Nous nous reposons bien et restons en forme en nous restaurant! Merci pour ton message. Bisous de nous 4
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Quand je vois tout ça…. j’aurais dû rester!!!!
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Je ne te le fais pas dire! La portion Nazca – Cuzco t’aurait sûrement plu aussi! Reviens 😁😉
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Coucou mes « Pino Great Travellers » ! Je me dépêche de vous lire, pour rattraper mon « retard », en avalant non pas les km comme vous le faites si bien, mais plutôt les pages de ce futur livre, me régalant et réjouissant de cette lecture qui donne des envies … – dixit Alain ? – Et donc, je fais une petite pause pour vous écrire et ainsi vous remercier, encore et toujours, de nous faire partager cette nature avec tous ces espaces beaucoup plus agréables qui aident à supporter les villes qui ont juste un côté « pratique » !!!! Sans oublier ma reconnaissance et mon admiration pour votre courage et votre endurance … ( vous aurez à la fin une peau plus épaisse … pour mieux résister au … futur ) . Je ne sais pas si vous avez reçu mes deux précédents « commentaires », je ne les vois pas … ! En espérant que vous lirez au moins celui ci …. A très vite bientôt.
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