Argentine – C’est tout droit ! – J631 à J634

J631 – Dimanche 16 janvier – Yuro Station service à Libertador Général San Martin – 42km D+192m


Que nous a-t-on offert aujourd’hui ? La question est posée à 20h02 par mes soins, mais c’est en rigolant bien sûr… car tous les jours nous sommes surpris par l’excellente générosité des argentins. Mais surprise: la réponse est positive! Et oui, encore!
La nuit fut bien chaude et bruyante avec le passage des camions et de leurs phares tout près de chez nous. Et par conséquent, le réveil ne fut que plus douloureux même si ce fut tard pour nous 2, les filles. Les garçons, à l’extérieur, petit-déjeunent pendant que les insectes suceurs de sang (nos anciens copains) s’occupent de chaque partie de leur corps. Cela donne envie de sortir de cette moustiquaire autour de nous. Mais Ricardo saura nous lever. Ricardo? L’employé de la station service qui a fini à 23h hier et a commencé à 7h ce matin, dimanche. Il a ramené une bouilloire dans son local pour nous, vu que la cafétéria est fermée. Subtile attention qui nous fait bien plaisir. Mais il faut boire ou manger en bougeant, évitant ces bestioles. Raphaël décide donc de faire le tour de la tente avec sa tartine! Nous autres, nous nous grattons déjà les jambes. Même lors du rangement, cela ne suffit pas pour qu’elles s’éloignent de notre peau. Nous finissons dans la douleur de leurs piqûres vers 9h15 et passons à la station remercier Ricardo et Vicente tout en les prenant en photo.


Notre journée de pédalage commence alors, parmi les cannes à sucre, les champs cultivés ou retournés, la végétation, la chaleur, le soleil, la circulation sans l’espace à notre droite… journée de répétition pour nous. Sauf que nous n’avons pas pu acheter de bouteilles congelées avant de partir et notre eau tourne vite au chaud. Les montagnes arrivent sur le côté chilien, à l’ouest dans les bleutés et noyés par la chaleur du ciel  comme des mirages. Elles longent notre route Nord-Sud et font même des cousines à l’Est. Les papillons et libellules nous accompagnent sur la route. Pas d’autres animaux croisés aujourd’hui. Des entreprises de gaz? Pétrole? Perdues parmi les cultures, leur clôture et la végétation.
Peu de kilomètres ce dimanche et donc peu d’arrêt. Le premier est pris à l’ombre sur des bancs, mis ici pour le recueillement d’un mémorial. L’eau est chaude mais Sylvain prépare une citronnade naturelle et sucrée. Déjà 15km de parcourus à 11h15. C’est plutôt encourageant pour la suite. La route n’est pas difficile, je sais, mais la monotonie de cette ligne droite, du paysage et la chaleur m’assomme. Le Panzer est obligé de nous attendre une bonne paire de fois.


Le second arrêt s’effectue à une rivière du nom de Sora où nous plongeons entièrement en vêtements. L’explosion de joie pour tous les 4. On nage, on rampe, on met la tête sous les 50cm d’eau. Et on mange notre repas sur le bord, sous l’ombre du pont. C’est compliqué pour les enfants de résister et de venir manger. Bien détrempés par l’eau de la rivière, les enfants sont ravis de manger les pieds dans l’eau.
En repartant plusieurs voitures arrivent et après discussion avec une des familles elles nous offrent une bouteille d’eau congelée : yes, un soulagement!


Quelques km plus loin, l’eau légèrement fondue, nous ravit. A l’entrée de Calilegua, à 9km de là, la glace a, à nouveau perdu de sa consistance et nous permet une pause fraîche. On arrive peu après sur Libertador General San Martin. Le camping municipal est un espace en verdure avec des jeux et des tables pour pique-niquer mais sans sanitaires. D’un côté, il y a beaucoup de monde autour des jeux des enfants, de l’autre des chevaux broutent l’herbe derrière le poste de police. Avant de se décider, on préfère aller voir les prix et les chambres d’un hôtel non loin. On ne reviendra finalement pas au camping, pour les bienfaits de la fraîcheur d’une chambre avec un lit pour chaque enfant. Les vélos posés dans le parking, c’est la valse des allers retour des sacoches. Une bonne douche pour chacun histoire de bien enlever cette sueur ou le sable de ce midi, une lessive, un comatage pour Sylvain fatigué et ayant des douleurs, un bout de dessin animé plus tard pour les enfants et papa, et on est sur le trottoir en recherche d’un bon repas à déjà 18h.

On le trouvera autour de la place centrale de la ville constituée de palmiers, de superbes statues du Général San Martin à cheval, de jeux pour les enfants, de bancs, de fontaines… Dans le seul lieu ouvert ce soir, nos assiettes sont bien remplies, nos estomacs le seront aussi 1h plus tard. Pas de riz, plus de riz! Un bonheur. On repart dans la fournaise de la ville à traverser sur à peine 1km, avec quelques magasins ouverts plus « à l’occidentale ». Emma se fait mal aux jeux alors il est temps de rentrer au frais avant que la fatigue n’atteigne tout le monde… Et que les meringues ne soient en miette dans le sac. Et oui, en trouvant des baguettes, on en a trouvé, de belles petites meringues natures. Qui ne survivront pas longtemps à nos mâchoires acérées du soir.


Passage à la salle de bain, ce soir, une vraie avec de l’eau, et nous finissons au lit, parmi les peluches, le film du soir ou l’écriture du soir en musique, au frais!

J632 – Lundi 17 janvier – Libertador Général San Martin à San Pedro – 51km D+226m

Cette journée ne restera pas dans les annales, ni pour nous, ni pour vous. Nous n’avons rien à raconter. Pour preuve, je n’ai écrit que quelques lignes le soir. Ça arrive, forcément sur presque 2 ans de voyage. Alors, c’est aujourd’hui!

On pensait juste au départ changer d’hôtel mais dans la même ville, faute de se sentir bien dans celui d’hier, de prix et d’internet. Et puis, comme toutes les sacoches étaient mises sur les vélos, autant faire un bout de route. Le bout de route s’est transformé en journée entière, en ligne droite, sous le soleil. Beaucoup, beaucoup de soleil. On continue la canicule et on boit le plus possible notre eau au départ congelée en bouteille… qui devient de la bonne eau chaude.

Pas de pique-nique les pieds dans l’eau, pas de tienda pour acheter quelques litres de rafraichissements, peu d’ombre… Ce fut dur, monotone, long pour nous mais on a tenu l’objectif du jour: San Pedro, et un hôtel pour pouvoir dormir cette nuit avec une climatisation, car nos corps souffrent trop de cette chaleur non-stop.
Nous avons pu atteindre la ville en finissant sur une piste cyclable, le luxe! Second luxe, à l’entrée de la ville, un magasin où nous avons pu avoir 4litres de frais et des glaces, accompagnés de conseils sur un hôtel. Nous y fonçons et ce sera le bon.

Tellement bien que l’on y restera 2 jours entiers, à se promener dans la ville, sur la Plaza de Armas tout près, à manger (ça, on sait très bien le faire, surtout avec les empenadas argentins, très riches!), à travailler l’école, à écrire, à se mettre à jour sur le Blog et les photos et à redécouvrir ces vieilles voitures françaises que l’on croise partout, tous les jours….
Ce soir, cela fait 7 jours consécutifs que nous roulons sous une chaleur écrasante de canicule avec des journées entre 39° et 43° à l’ombre, surement plus de 50° au soleil…. Bien que nous avons souvent dormi en hôtel car il est très difficile de trouver le sommeil dans la tente par ces chaleurs, nous avons bien besoin de nous octroyer 2 jours sans vélo…

4 commentaires sur “Argentine – C’est tout droit ! – J631 à J634

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  1. Bonsoir les aventuriers,

    C’est tout droit donc et sans de gros dénivellés , tant mieux parce qu’avec cette température ou même les glaçons fondent , les côtes ce n’est pas possible !! Prenez le temps de vivre plus détendus sans objectifs difficile et appréciez la gentillesse des Argentins .C’est réconfortant de se sentir bien accueillis dans un pays que l’on ne connait pas .
    Bonne suite vers le sud .Bisous à tous les 4

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    1. Salut Annnick,
      Oui, fini les gros dénivelés en théorie. Il y aura encore quelques côtes mais ce ne sera plus comme le Pérou… Et nous avons la chance d’avoir majoritairement le vent avec nous depuis notre entrée en Argentine, c’est chouette.
      On espère que tu vas bien, et que l’hiver breton n’est pas trop dur après les vacances dans les Antilles !
      Gros bisous de nous 4

      Aimé par 1 personne

  2. ouh la la ! Quelle chaleur ! Moi qui au-delà de 24 / 25° ne peux plus rien faire !!!! Vous avez dû apprécier le bain dans la rivière ! Vous semblez bien accueillis par les Argentins, tant mieux !

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