J739 – Mercredi 4 mai – Rio Mayo à Bivouac RP55 – 36km D+142m
Et oui, nous avons donc quitté notre cocon douillet ce matin, obligé. Mais, ce ne fut pas sans mal, pas sans prendre une douche bien chaude pour se réveiller, pas sans boire un café et un thé à la table de la salle à manger. Mais le bazar que l’on a mis ici pendant 3jours, et bien il faut le rassembler! Alors, chambre après chambre, on trouve tout ce qui est par terre, dans les armoires, les vêtements et les jeux, les duvets et pharmacie. Tout se retrouve soit dans sa sacoche soit dans la pièce à vivre, n’importe où! L’efficacité n’est pas encore réveillée! Elle n’arrive qu’après, vers 9h. Et avant 10h, elle a bien bossé, car les vélos sont dans la rue, la porte de la maison fermée de l’intérieur.
Faut aussi que je vous dise, que nos plans de descendre la 40 ont changé. Hier, Mauricio, un cyclo que nous avions rencontré avec ses amis à la station service de Belen, habitant la province de Santa Cruz, nous invite chez lui. Après de moultes messages vocaux, de vidéos sur une carte, de messages écrits, de propositions de venir nous chercher dans 3j à Perito Moreno en camion et de faire 250km pour nous, nous avons changé notre itinéraire. Car oui, le voyage ce sont des paysages, des parcs, des sites touristiques, mais surtout pour nous, des rencontres. Mauricio et sa troupe de VTT de son club, on a envie de les revoir, envie d’accepter leur invitation pour mieux les connaitre vu qu’ils nous étaient apparus fort sympathique lors de notre rencontre furtive, envie de visiter une autre ville près de l’Atlantique, envie de nous imprégner, nous envelopper dans cette culture Argentine que nous aimons, même si cela nous fait tout refaire, nous fait louper un site préhistorique. Donc, à l’heure d’hier, nous foncions par la RP 18 puis 20, sur du ripio pour rattraper la ville de Las Heras et Pico Truncago où ils habitent. Mais… et oui, encore! En se couchant, on se rappelle qu’un superbe cadeau d’Andrea et Loli nous attend à la poste de Perito Moreno. On revoit notre copie et prenons finalement la RN40 vers cette ville.
Le vent souffle oui, même dans la ville. 2 cuadras et les tandems roulent sur la route nationale 40, et démarre sur une côte de 2km bien pentue. Mais, la pente, on arrive à gérer, on pousse plus forts sur les pédales à 2 par vélo. Seulement, la Patagonie ne le voit pas ainsi. Un souffle impressionnant laisse le Panzer et le Couillot sur place. Étonnant au début, on comprend l’épreuve qui nous attend pour sortir de ce canyon. Hors de question de poser le pied à terre, on pédale encore plus. Ça ne suffit pas. La nature est plus forte que moi, que nous. Les rafales, la force du vent rend difficile notre progression au point que l’on zigzague à 4km/h comme des équilibristes. Alors, évidemment, cette danse n’a pas duré. Trop de forces et d’énergie demandé sur ce petit temps. Je n’arrive même pas à repartir. 3 fois on essaye avec Raphaël, sans pouvoir avoir le temps de faire quelques centimètres pour avoir suffisamment de vitesse pour rouler. Donc, on repose le pied et on reste sur place. Sylvain vient nous pousser juste pour démarrer, ouf! On va sortir de cette route encaissée bien entamés mais affûtés pour le reste de la journée.
Une fois sur le plateau, le vent n’est plus. Si, il est mais pas de face, du côté droit. Continu, avec souvent de belles rafales qui nous emportent jusqu’au milieu de la route. Comment pourrais-je résumer notre journée?
– Vent fort, trop fort pour nous. On se recroqueville chacun sur notre vélo, le bonnet et le tour du cou sur le visage pour ne laisser que les yeux en prise au vent et au froid.
– Paysage de pampa, plat jusqu’à l’horizon sur 50km, avec nos buissons, nos clôtures, le sable… Rien d’autres.
– Animaux comme moutons, guanacos, nandous et une araignée qui traverse tranquillement la route sans être inquiétée! Pas de rapaces aujourd’hui, ni d’oiseaux, ils ne sont pas fous et ne sortent pas un bec ou une aile!
– Personne sur la route. Je n’ai pas compté mais on a dû croiser moins de 20 camions, et tout autant de voitures sur une journée de 6h. Un pick-up s’est arrêté et nous a proposé de nous emmener sur les 30 prochains km. Nous avons refusé, nous sommes si près du but, nous avons à cœur de faire ces derniers 1800km uniquement à vélo.
La Patagonie nous donne de la solitude et de quoi méditer, sur nous, sur notre futur, sur ce que nous faisons en cet instant, sur ce que nous rêvons… Tout est dans le mental ici, on le savait. A nous de tenir.
Tout cela, tout ce temps aujourd’hui en pédalage s’est effectué sur une seule et même ligne droite. Juré ! Mais que ce fut dur, que cela a éprouvé notre mental, notre fatigue, notre corps… Les bras, les épaules et les omoplates. Tout a été pendant des heures, tendus, sur « le qui vive ».
Lorsque nous nous sommes arrêtés sur le côté gauche de la route, légèrement en contrebas, il était déjà 13h. Nous avions fait 17km depuis ce matin. Perito Moreno est bien loin et s’éloigne à 110km encore, nous n’y serons pas demain soir! Pour l’instant, c’est caché derrière le tarp à la verticale que nous pique-niquons, rapidement bien sûr. Ce matin, le vent était fort. Cet après-midi, il est colossal. C’est à côté du Panzer, sur son flanc gauche que le Couillot s’abrite et essaye d’avancer à la même allure. Une concentration nécessaire à chaque instant de vent, à chaque rafale, à chaque écart entre les 2 vélos côte à côte. Les enfants s’éclatent de se voir et se racontent des blagues qu’ils inventent, tout cela en hurlant sinon ils ne s’entendent pas avec le vent.
On avait pris le pli de cette petite allure, de cette usure. Seulement, le pneu avant du Panzer à nouveau éclate. Cette fois, le raccommodage au fil de Sylvain a tenu mais c’est ailleurs que le caoutchouc s’est ouvert. Il faut changer le pneu et la chambre à air! Ici et maintenant. Pas facile mais Sylvain y parvient car il avait le pneu de rechange fraichement acheté à Rio Mayo et nous repartons de concert pendant 15km encore.
Durant ce laps de distance, nous avons fait une autre pause « réflexion ». Et si on allait par le ripio, en travers avec le vent de dos, jusqu’à Las Heras, puis de là-bas, nous prenions un bus pour la poste de Perito Moreno? Il y a à priori, un endroit avec de l’eau potable pour se ravitailler à 70km (de l’eau pour demain) puis encore 80km à faire le sur-lendemain avant l’asphalte et la ville. Le vent fort serait de dos et d’une grande aide puisque c’est un chemin direction Est, puis Sud-Est. Mais, nous ne sommes pas d’accord avec Sylvain. D’un côté, il y a l’assurance de l’asphalte mais pas de point d’eau avant 100km, et du vent de face ou de côté, ce qui signifie 2 jours et demi encore, avant de repartir vers l’est pour aller sur Las Heras. Mais le vent doit être moins fort demain?‽? De l’autre côté, de l’eau, du vent de dos et un raccourci de 150km pour aller à Las Heras sauf que c’est sur des cailloux et un peu plus perdu dans la pampa que l’on traversera parmi les animaux sauvages…
A 32km de Rio Mayo, le choix doit se faire avec la route provinciale 55 qui part d’ici… Sylvain me laisse faire le choix, mais j’ai peur que l’on fasse une erreur, que ce ne soit pas si bien que cela ou qu’il n’y ait pas de bus pour aller sur Perito Moreno. On fonce mais j’espère que l’on ne le regrettera pas. Les choix ne sont jamais facile à faire.
4km de ripio, nous ne ferons que cela à cette heure tardive: 17h. Avec la sensation de ne pas avoir froid, de ne plus avoir de vent (on ne le ressent pas dans le dos), plus de rafales et d’écart, de ne plus être crispés. Des guanacos sont justes devant nous, et traversent. Le point positif, c’est que nous avons passé les clôtures et barrière, et sommes dans le domaine des animaux sauvages!
C’est déjà le moment de la recherche du bivouac parmi les touffes d’herbes piquantes, des mousses acérées, des cailloux. Le spécialiste en trouve un, à l’écart du sentier, sur des cailloux arrondis rouges. La tente est montée sous le vent. Les enfants sont ravis: il y a un monticule d’os séchés d’animaux tout près! Et voilà la soucoupe, le vaisseau spatial, la maison, l’imitation du réchaud de papa… et leur imagination à pris le dessus dans l’abside de la tente à l’abri du froid. Les adultes finissent le rangement des lits de chacun, puis le cuistot met en route le réchaud à 18h. On a faim! Pommes de terre au lard et à la milanesa avec une belle salade et concombre au pignon de pin. Ce bon repas nous fait du bien. Ne reste plus qu’à détendre nos jambes, ce que nous faisons en allant à la salle de bain, lors du coucher de soleil. Le croissant de lune surplombe les couleurs orange-jaune de l’astre diurne. Magnifique avec les ombres des touffes d’herbes à contre jour. Hop, petite photographie avec nos yeux et nous allons nous coucher à 19h30.
Sylvain part vite dans le pays de Morphée. Des petits yeux bleus lisent mon écriture, et j’entends derrière ma musique dans les oreilles, une petite voix féminine lire pour un petit garçon à côté (j’écris trop vite pour lui). Le jeu de tous les 2 me plaît, cette entraide qu’ils ont me fait chaud au cœur. C’est ainsi que Raphaël s’endort, laissant sa sœur profiter de ma lumière (pas moi, mais celle de mon téléphone!) pour garder ses yeux bien ouverts jusqu’à 21h.
Une petite sortie sanitaire s’est opérée avec Sylvain lorsque les autres yeux se sont fermés. Le ciel était splendide: des étoiles partout, aucun nuage, un ciel si clair par la voie lactée, aucune autre source lumineuse à des dizaines de km à la ronde. Juste nous et cette voûte. Nous sommes prêts à rêver.
J740 – Jeudi 5 mai – Bivouac RP55 à Bivouac Maison abandonnée RP18 – 61km D+12m
Une nuit de 12h de sommeil pour Sylvain, c’est incompréhensible! Il n’en revient pas de se réveiller en même temps que nous, à 8h ce matin. Le soleil n’est pas encore là ni notre motivation. Mais, faut bien avancer, alors je réveille les loulous et les incite à s’habiller tout en faisant de même avec moi! Ça marche, on est au petit-déjeuner dans l’abside tous ensemble, mais complique l’absence d’accident de verre de lait benné sur le tarp. Tant pis! La lumière arrive, la chaleur pas encore, ça pique même ce matin avec du givre sur la toile intérieure de la tente. Les prochaines minutes sont pour le transfert des affaires dans les sacoches par les adultes pendant que les loulous jouent avec leurs os de guanacos séchés. Avant cela, ils se sont lavés les dents, ont aidé pour plier les piquets de la tente et ont bien mis les bonnets, gants, tour de cou, doudoune et coupe vent.
A 10h environ, le soleil bien bas pourtant, nous sortons de notre bivouac, bien caché de la route où personne n’est passé entre hier soir et ce matin. Cela représente bien notre journée « safari » d’aujourd’hui. On reprend le ripio, le désert, le soleil et bien sûr, le vent qui n’a pas faibli depuis hier. Heureusement, il est dans notre sens, nous aide à avancer plus vite, à rendre ce passage sur cailloux bien plus facile. C’est moins dure pour nos muscles, nos jambes et nos bras. C’est certain, et en plus, on est (encore plus) loin du monde civilisé. On pédale sur le seul chemin, sur le seul passage humain, parmi la pampa, parmi la liberté des animaux sauvages ou non. A nous le safari patagonien. C’est un vrai ravissement pour nos yeux, nos cœurs, nos émotions, d’être témoins de ces nandous qui courent et passent devant nos vélos, de ces guanacos galopant de peur et traversant aussi, de ce putois qui ose montrer son arme mais sans s’en servir! Ouf! De ce lièvre qui s’échappe, de ces chevaux au trot puis au galop bravant la pente d’une colline, avec plusieurs poulains, leurs crinière au vent. Quel instant magique. Mais le pire, c’est que des scènes semblables nous en avons eu toute la journée! Plusieurs groupes de chaque type d’animaux sont passés près de nous, effrayés par nos vélos (par l’homme?), mais qui passent juste devant nous. Ils se risquent à l’appareil photo de Sylvain. C’est fou, mais chaque demi-heure, on contemple, on montre du doigt pour que l’autre équipage ne loupe pas ces moments naturels capturés seulement par les yeux, tout en douceur. Ce chemin devait être pris, juste pour eux. Juste pour vivre parmi eux, chez eux. Que c’est beau cette nature, cet isolement humain.
On avance tout de même, 26km en 2h. Merci le vent! On ne s’en rend compte qu’en descendant de nos tandems, de ce souffle qui nous porte, qui nous soulage aussi! Ce matin, on a fait la même distance en 2h qu’hier en 6h, avec le vent de côté/face qui nous tuait. On a bien fait de ne pas persister à lutter pour aller à Perito Moreno. On fera autrement… Pour l’instant, c’est déjeuner sur le sable, entre les buissons et derrière le seul arbre haut d’1m50 pour un abri minime mais apprécié. Chacun mange ce qu’il souhaite parmi tout ce qui est sorti et commente le passage des véhicules de la matinée! Aucun. Rien. Nadie. Personne n’est passé, dans un sens ou l’autre, en voiture, à moto ou en camion. Dès que l’on sort des sentiers battus, on se retrouve dans un autre monde. Et celui-là, il nous plaît bien.
Alors on le continue l’après-midi, qui a vu autant de vent dans le dos, autant de troupeaux d’animaux (les chevaux au galop sont vraiment emprunts de ce sentiment de liberté qui nous anime tous), autant de buissons gris, mais avec quelques variantes: un camion en sens inverse, un lac, des collines, des puits de pétrole en activité, des légères pentes, de sacrées descentes où l’on perd notre rétro qui se casse, des arrêts « gonflage » de pneus crevés mais réparables avec le gel interne, des mètres faits en sens inverse très durs (qui nous font apprécier encore plus notre chance d’avoir changé d’avis), des coups de chaud/coup de froid et une incertitude à s’habiller comme il faut, entre le soleil et le vent. Mais, nous avons réussi à aller jusqu’à notre objectif dans ce décor, à faire ces 60km aujourd’hui grâce à notre ami venteux, et notre mental aussi, non?
Une maison abandonnée à une intersection et les vélos se posent quelques instants afin de choisir la suite: allons-nous à 3km faire un détour sur le lieu « les monos » où en 2018 il y avait un puits et de l’eau? Ou restons-nous ici à l’abri de la maison, avec nos 11 litres d’eau, pour partir demain sur les 85km pour aller à Las Heras? Notre instinct nous dit qu’ici, c’est bien, tranquille, et que ce n’est pas la peine de faire plus de distance, sans être certains de trouver un tel abri là-bas… Les enfants sont ravis de visiter la maison dont les fenêtres et le toit sont absents. L’intérieur est propre même s’il y a de la terre et débris emmenés par le vent. On ne revoit pas Emma et Raphaël le temps de monter la tente et de prendre des photos. Ils ont trouvés d’autres os d’animaux, et en font des vaisseaux spatiaux qui finiront avec de belles couleurs grâce à leurs crayons! On adore les voir faire et les entendre inventer toutes ces histoires. Ils ont intégrés l’abside de la tente « au chaud », avec une plaque en bois d’un meuble trouvé dans la maison. Nous les observons depuis l’intérieur de chez nous, avec la carte de l’Argentine sous le nez. On réfléchit à nos options pour la suite jusqu’à Ushuaia et faisons le calcul des jours restants, du laps de temps en comptant à rebours. Le constat est sans appel: nous n’avons pas beaucoup de jours de rab, de jours pour se poser, pour se reposer. Et puis, de Pico Truncado, nous calculons les 2 itinéraires possibles pour revenir sur la 40 et El Chalten… Tout est possible, même d’aller direct sur la RN3 jusqu’au bout à Ushuaia et remonter en voiture sur le glacier et Fitz Roy… Tout est envisagé afin de parer au temps qui passe, à la météo changeante, au vent, et à notre avion à Buenos Aires le 25 juillet qui se situera à 3000km de notre final quand même (un petit Paris-Moscou quoi!). On n’est pas si large quoi, voici la conclusion. Mais, on a encore le temps de prendre notre temps!
Pour le moment, c’est cuisine dans l’abside avec une bonne sauce à la crème et parmesan, un changement de goût qui plaît à tout le monde (aucun bruit pendant la dégustation…).
Et puis, rangement de la cuisine, de la table (leur plateau de jeu en bois fut utilisé en home staging dans la cuisine), et passage aux sanitaires avec une circulation motorisée bien plus soutenue que dans la journée. Les camions citernes passent rapidement depuis les puits de pétrole que nous avons vu, et vont en direction du port sur l’Atlantique le plus proche. Le froid et le vent ne nous verront pas longtemps dehors. Un peu de dessin pour les 2 plus jeunes, un visionnage de film commencé il y a 2 jours par Sylvain qui n’en a vu que 10min et de l’écriture en musique en pensant à ma Maud « La Meilleure » jusqu’à 21h.
FABULEUX !
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Nous sommes bien d’accord ! 🙂
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Se faire traiter de « sauvage »représentait jusqu’alors à mes yeux un défaut,ce qualificatif avec vous dans l’aventure n’a pas du tout la même signification.
Un Univers surprenant que vous découvrez ici encore avec délectation,au bout d’un monde étrange et extraordinaire.
Bonne suite,on pense à vous.
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Il y a un peu de ça, c’est vrai : retour à l’état sauvage :-).
On peut vous ramener quelques os en guise de pièce de rechange, ça peut éventuellement vous servir. Ahahah ! Bises
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Bonjour les aventuriers,
Encore des nouveautés dans le programme, safari c’est fabuleux de vivre cela. Complètement paumés dans la nature, un régal , bon choix finalement ce changement de parcours. Mais quel mental ,en plus des muscles vous anime?Comme tjrs je suis admirative et j’avoue un peu envieuse.
Emma et Raphaël de vrais artistes, c’est beau de les voir si bien s’entendre ,et quelle imagination .
Bonne suite jusqu’au but final qui certes et encore loin mais atteignable ,enfin je vous le souhaite.
Bisous bisous
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Merci Annick. Oui, nous avons bien fait de passer par là, la suite le confirmera ! Grosses bises
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Je ne résiste pas à vous envoyer un extrait de mes dernières réflexions, après avoir contemplé cette superbe troupe de chevaux de Patagonie. « Choses belles : La silhouette d’un cheval au sommet d’une colline. Son élégance force mon admiration. En Ariège, la race Mérens est reine. Elle tient son nom d’un village entre Ax-les-Thermes et l’Andorre : Mérens-les-Vals. Ils n’ont pas osé Mérens-les-Vaux, sans doute par tact pour la gent équine. Cette race montagnarde, rustique et trapue, ne manque jamais de grâce. Sa robe, noire de jais et lustrée, luit au soleil comme l’obsidienne. Seul ou en troupeau, le Mérens emporte ma pleine adhésion au chauvinisme ariégeois. Lors de mes pérégrinations pyrénéennes, je le rencontre souvent et nul ne résiste à le photographier. Il parcourt les estives et leurs coteaux sans limite. Nulle clôture n’entrave sa liberté. Il va où ça lui chante. Ensauvagé dans des espaces infinis, il ne se laisse pas caresser facilement. C’est le fier roi de la montagne, sûr de son pouvoir de séduction. Quel joyeux animal ! »
Vous êtes comme ces chevaux, ivres d’espace et de liberté ! Et si courageux ! Moins sauvage cependant. Je vous embrasse tous les quatre.
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Donc le choix d’itinéraire était le bon, le vent vous fait avancer à toute allure c’est super pour vous… Bonne continuation et à la prochaine étape
Annie-France
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Coucou les courageux, que c’est dur de pédaler face au vent . Mais vous avez fait le bon choix d’itinéraire (choix pas toujours facile, je le conçois) mais judicieux avec un safari à l’appui : félicitations et toute mon admiration. Prenez soin de vous bizz
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Merci Mounette! On a dû s’adapter à la nature et savoir contourner les obstacles! Et on a eu raison en plus!! Plein de bisous
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